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30 avril 2024

L’avenir de la zone euro dans la mondialisation.

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Dix ans après sa création, l’euro a connu sa première crise majeure. Ce qui pose beaucoup de questions avant d’en chercher et d’en donner des réponses.


europe-4.jpg Au-delà des turbulences financières internationales, cette crise révèle une fragilité directement reliée à cette construction originale qu’est une union monétaire sans union politique.

Si le diagnostic est aujourd’hui largement partagé – une discipline budgétaire insuffisante, une surveillance macroéconomique incomplète, une supervision bancaire trop décentralisée – les avis divergent sur les manières d’y remédier.

Faut-il renforcer les règles et les sanctions ? Faut-il accomplir quelques pas supplémentaires dans la direction du fédéralisme ? Comment traiter le problème irrésolu du partage du fardeau des crises entre pays ainsi qu’entre secteur public et secteur privé ?

Gênés par la complexité des processus de décision, les gouvernements des Etats-membres apparaissent parfois en retard sur le marché et en décalage par rapport à l’institution fédérale et indépendante qu’est la Banque centrale européenne.

Pourtant, ils n’ont pas ménagé leurs efforts, du plan d’aide à la Grèce au futur mécanisme de stabilité financière, en passant par le Fonds européen de stabilisation financière. Ils se préparent aussi à un remodelage complet de la surveillance budgétaire et macroéconomique, dont les détails devraient être fixés.

Cependant, les pays dont les finances publiques sont les plus éprouvées donnent encore des signes de fragilité.

L’Eurogroupe a accordé une aide supplémentaire au Portugal, 3ème pays à demander un plan de sauvetage depuis 2009, tandis que le FMI accordait des  » facilités de caisse  » supplémentaires à l’Irlande.

Le débat reste entier autour de la dette grecque sur fond d’éventuelle restructuration et de demande pressante de privatisations.

Dans ce contexte de divergences persistantes des économies nationales, l’économie allemande a aujourd’hui retrouvé son niveau d’avant la crise et peut vouloir s’imposer comme le modèle le plus efficace tandis que le rythme de la croissance française paraît s’accélérer.

Que vaut dans ces conditions le paradigme d’une relation franco-allemande jouant un rôle d’entraînement de la zone ?

Faut-il croire au scénario d’un noyau dur (via la fédéralisation) quand ce noyau pourrait connaître des difficultés à soutenir l’activité des pays de la périphérie ? Une extension de cette même zone euro est-elle encore possible ? Comment éloigner le scénario de l’éclatement pur et simple et une dynamique de désintégration menaçant de défaire tout ce que l’Union européenne a accompli jusqu’à présent?

L’  » Eurosystème  » dont les référents renvoient avant tout à la sphère marchande a été bâti à l’origine comme indépendant de tous les pouvoirs.

Compte tenu de la situation institutionnelle particulière de la zone euro, qui peut être en 2011 le garant de la  » confiance hiérarchique  » ?
La crise n’a-t-elle pas de facto brouillé la frontière entre pouvoir monétaire et pouvoir politique ?
Le Parlement européen, acteur renforcé par le traité de Lisbonne, entend faire pleinement entendre sa voix et peser sur le devenir de l’euro.
Quel est le meilleur levier pour renforcer la légitimité démocratique de la zone euro et par la-même la confiance des citoyens européens dans leur monnaie unique ?

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