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4 mai 2024

Journée internationale des droits de l’enfant, les associations se mobilisent !

Le 20 novembre est la Journée internationale dédiée aux droits de l’enfant. À Nice, associations et syndicats se rassemblent pour dénoncer le traitement injuste des mineurs isolés dans les Alpes-Maritimes.


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« Dans le bateau ils sont 108, à l’arrivée, il ne reste plus que 4 survivants » raconte Martine Gros, membre de l’association Roya Citoyenne.

À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, l’organisation Réseau Éducation Sans Frontières (Resf) a lancé un appel mobilisation. Une vingtaine d’organismes ont répondu présent.

« Je refuse de subir cette honte et de ne rien faire devant l’inacceptable.», pouvez-t-on lire sur les pancartes des manifestants Place de Libération.

Les témoignages sont édifiants. Torture, viol, détention en Libye : les réfugiés n’ont pas d’autres choix que de fuir leur pays d’origine dans l’espoir d’être enfin libre. Mais une fois arrivée à la frontière franco-italienne le droit d’asile des mineurs est souvent bafoué.

« Aucune loi n’est respectée à cette frontière, ni la Convention de Genève, ni la Convention des droits de l’enfant. Ce n’est pas normal. » s’indigne Martine Landry militante d’Amnesty International France.

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Refus du droit d’asile

« L’étranger mineur de dix-huit ans ne peut faire l’objet d’une décision d’expulsion.» C’est ce que prévoit la loi française : Ils devraient être placés en foyer. Bénéficier d’un accès aux soins et à l’éducation pour enfin obtenir un titre de séjour.

Mais ce n’est pas le cas. Les associations constatent une tout autre réalité dans les Alpes-Maritimes. « Il y a des lois en France mais elles ne sont pas appliquées », fustige Martine Gros.

En dépit de toute contestation, des mineurs sont déclarés « majeurs » par les administrations, ce qui rend possible leur expulsion.

« Une suspicion absolue » c’est ce que décrit Mireille Damiano, Avocate au Barreau de Nice. « On demande à des jeunes hommes de mettre les mains sur la table pour vérifier si par hasard, ils n’auraient pas de grandes mains ou encore des rides sur les visages », explique-t-elle.

Pour déterminer l’âge d’un individu, les critères physiques sont à prendre avec beaucoup de précautions. De même qu’un récit jugé imprécis est parfois un motif de refus du droit d’asile.

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La solidarité toujours au rendez-vous

« Nous n’avons peut-être pas les bons codes, mais nous sommes les seuls à être là ! » souligne David Nakache le Président de l’association « Tous citoyens ! ».Un constat partagé par Sabine Doumas, Militante pour la Ligue des Droits de l’Homme et adhérente au planning familial.

À demi-mot elle déplore le manque de soutien du gouvernement et une situation politique défavorable. « On est plongé dans une dynamique qui écrase l’humain » proteste à son tour Zohra Briand de l’association Droit au logement 06.

Toutefois sur le parvis de l’ancienne gare du Sud, les bénévoles se réjouissent également de voir des jeunes qu’ils ont accompagné s’en sortir.

« Il y a quelques résultats qui valent la peine de se battre » confie Sabine Doumans. Avant de conclure que « s’il n’y avait pas ça, ce serait bien pire. »

Un hommage à Hubbert Jourdan

L’événement a été l’occasion de rendre hommage à Hubbert Jourdan, décédé lundi 15 novembre 2021. Alors qu’il était coordinateur de l’association Habitat et citoyenneté, il a lutté pour l’accueil des demandeurs d’asile.

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