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3 mai 2024

Immigration : les arguments déplorables pour dire « non » !

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Le drame des réfugiés rythme l’actualité au quotidien. Verser les larmes de crocodiles à chaque tragédie en Méditerranée est un exercice pathétique. Si le sujet est certes inflammable, on ne répond pas à la réalité avec un comportement d’autruche.

Courir après les philippiques incessantes du Front National ou contrer le positionnement fascisant de Nicolas Sarkozy (à propos, quelle a été sa politique en la matière quand il était aux affaires ?) en affichant la plus grande fermeté, sauve les apparences mais ne résout pas le problème.

Les pouvoirs publics français accréditent l’idée que la France prend largement sa part du fardeau avec 62 735 demandes d’asile sur les 625 000 demandes enregistrées en 2014,

Ce n’est que partiellement vrai : elle a été dépassée par l’Allemagne (20 0000), la Suède (81 000)et l’Italie (64 000). L’exemple des Syriens est éloquent: la France s’engage à en recevoir 1500, alors que l’Allemagne en a accepté 20 000.

Assumer sa fermeté face à l’immigration clandestine et combattre les sinistres mafias des passeurs est une chose. Ne pas assumer son devoir de solidarité en est une autre.

La Commission européenne demande que la France accueille, en deux ans, 6 750 demandeurs d’asile présents en Italie et en Grèce. Cette mesure d’urgence de relocalisation concerne les 40 000 demandeurs d’asile érythréens et syriens arrivés dans les deux pays.

En vertu de cette décision contraignante pour les Etats membres, la France devra accueillir 17% du quota de migrants concerné. A titre de comparaison, l’Allemagne devra par exemple en accueillir 5 258 d’Italie et 3 505 de Grèce.

Cette demande fait suite aux appels répétés de l’Italie, qui souhaite répartir l’accueil des migrants arrivés en Europe entre les membres de l’Union européenne.

Un autre volet – dit de réinstallation – prévoit également l’accueil de 20 000 migrants dans les Etats membres, mais il a cette fois valeur de simple recommandation. Cette fois, la France devrait accueillir 2 375 demandeurs d’asile reconnus comme tel par le Haut-commissariat des Nations-unies, soit 12% de l’effectif concerné.

Au total, la Commission européenne propose donc à la France d’accueillir 9 127 personnes, ce qui la placerait au deuxième rang des contributeurs, derrière l’Allemagne, si le plan était validé en l’état.

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