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4 mai 2024

France-Allemagne : une politique d’immigration différente

Au sujet de l’immigration* chacun des deux pays a une histoire très différente.

S’il existe aujourd’hui une population d’immigrés, c’est parce que dans les années 1950, l’Allemagne n’avait pas une force de travail suffisante pour développer son économie. Et c’est le ministre allemand de droite, et non pas l’Eglise ni les bien-pensants des syndicats, qui a appelé les travailleurs turcs, serbes, yougoslaves en Allemagne.

Tout comme il y a eu en France une immigration polonaise catholique, italienne, espagnole, portugaise, puis en provenance du Maghreb, surtout de l’Algérie depuis la fin de la « Guerre » décidée par de Gaulle en 1962.

Les différences essentielles proviennent des taux de natalité, du nombre de seniors et aussi des différences de mentalités. L’inversion des poids démographiques semble donc inéluctable et elle s’accompagnera d’une divergence de l’âge moyen de la population. L’Allemagne étant nettement plus âgée que la France . En 2060, la part des plus de 65 ans atteindra presque le tiers de la population en Allemagne contre un peu moins de 27 % en France.

D’après les projections démographiques retenues par la Commission européenne, l’Allemagne devrait perdre plus de 15 millions d’habitants d’ici 2060 et la France en gagner un peu moins de 9. Vers 2045 les deux pays devraient avoir des populations identiques (un peu moins de 73 millions d’habitants) et en 2060 la France compterait environ 7 millions d’habitants de plus que l’Allemagne (73 millions contre 66).

Mais si vous prenez les différences d’immigration entre la France et l’Allemagne le résultat est tout autre. Puisque qu’en France, il rentre environ 260.000 immigrés par an, en Allemagne c’est 465.000. Soit 205.000 de plus chaque année.

L’Allemagne attire de plus en plus de migrants. Bien plus que la France ou le Royaume-Uni. C’est l’un des enseignements du rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les perspectives des migrations internationales.

Cet attrait, qui ne se dément pas depuis quatre ans, fait de l’Allemagne le deuxième pays d’accueil des immigrés derrière les Etats-Unis. La France, où l’OCDE ne dispose que des chiffres de 2012, a certes connu, elle aussi, une hausse de l’immigration. Mais, avec 258.900 entrées, elle reste loin derrière sa voisine germanique, qui pour la même année avait enregistré près de 400.000 entrées.

Ce dernier chiffre devrait même progresser à plus de 465.000 en 2013, selon les estimations de l’OCDE. L’an passé, le Royaume-Uni aurait enregistré 291.000 entrées.

La France, elle, a légèrement progressé en 2012, suivant une tendance observée depuis plusieurs années. Fruit de la grande crise et des difficultés de la zone euro, l’OCDE relève que les migrations de travail ont diminué de façon continue depuis le ralentissement économique, reculant de 12 % en 2012.

L’Allemagne pour compenser sa faible natalité a donc choisi depuis longtemps de développer un recours massif à l’immigration européenne en premier avec des ressortissants des pays de l’Est plus proches de sa culture, puis des Turcs renommés plus « intégrables et travailleurs ».

Et pourtant la situation économique de l’Allemagne est bien meilleure que la nôtre avec un taux de chômage à moins de 5% alors que nous sommes à plus de 10%, un taux de croissance de 1,4%, France ; 0,4%, déficit ; Zéro, France 85,6 Mds.

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