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3 mai 2024

Apprendre le corps pour combler le trou de la sécurité sociale…

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jpg_corps.jpg La Sécurité sociale représentait en 2007, en recette (tous régimes de base) 394,8 milliards d’euros. Les dépenses, elles, s’élevaient à 400,2 milliards d’euros1, soit un déficit de 5,4 milliards d’euros. Le seul déficit du régime général de la Sécurité sociale pour 2009 pourrait se situer entre 20 et 21,3 milliards d’euros en 2009, dont 47% pour la branche maladie. Selon le ministère du budget, il atteindrait les 30 milliards d’euros en 2010 …

Bien sûr, les ministres successifs ont bien essayé de combler ce déficit. Du moins, ont-il tenté de limiter la branche maladie… Ont été promus les médicaments génériques et le non-remboursement des remèdes dits de « confort », ceux dont l’efficacité n’a jamais été formellement prouvée. Seules les cures thermales ont été sauvées des eaux ! Pourtant, jamais leurs valeurs thérapeutiques n’ont été montrées. Tout au plus, peut-on leur reconnaître quelques vertus en matière de « bien être », comme la thalassothérapie ou les cures d’eau chaudes en ville. Il est vrai que ces dernières n’ont pas encore de lobbies suffisamment puissants !
Devant un déficit SS maladie de plus en plus abyssal, des boucs-émissaires sont toujours les bienvenus On jeta à la vindicte publique, les médecins trop dispendieux en actes et en médicaments ou encore les soins hospitaliers. En 2004, Douste-Blazy, le ministre d’alors, proposa un marché aux hôpitaux. Annuler leur dette contre la mise en oeuvre des réformes de gestion prévues dans un plan dit « hôpital 2007 ».

Le dernier bouc-émissaire en date est les arrêts de travail pour maladie. D’après un rapport très complet de la CNAM publié en juin 2009, il ressort que 11% des arrêts de longue durée (plus de 60 jours) et 13% des arrêts plus courts seraient injustifiés ou excessifs. Aussitôt un tel rapport est repris à la une des médias. Cela signifie-t-il que les journalistes seraient donc « vierges » de ce genre d’usage ! Il y a seulement un hic ; le coût de ces abus serait de 132 M d’Euros par an, à rapporter aux milliards de déficit ; soit 0,66% du « trou ! Et le coût des contrôles n’apparaît nulle part, il a pourtant fallu régler plus de 3 millions de contrôles !

L’ordonnance des 3B

La situation est-elle désormais désespérée ? Le trou ne peut-il que s’agrandir d’année en année ? Certainement, si on continue à en rester à ces fausses « bonnes mesures »… Pourtant d’autres pistes de bon sens existent… Jamais, elles n’ont été promues, y aurait-il des raisons économiques cachées ? Ces mesures demanderaient seulement de sortir des habitudes. Elles passent par une éducation du corps… D’abord apprendre à ne pas consommer du médecin et du médicament en permanence ! Au moindre bobo, et cela est encouragé par les medias, le réflexe habituel est celui du… médecin… « On ne sait jamais, si dès fois c’était grave… », comme si l’omnipraticien était toujours le plus pertinent en la matière. Dès lors, le médicament devient la potion magique ! Qu’est ce qu’un thérapeute qui ne fournit une ordonnance bien remplie à consommer ! Or dans 95% des cas, le corps se régule, se répare, par lui-même. On a encore peu conscience des étonnantes capacités d’auto-soins de notre organisme.

On pourrait même apprendre à renforcer ce haut potentiel. 90% de nos maux sont liés à seulement 4 paramètres principaux : une alimentation plus saine, un certain niveau d’activités, moins de stress et l’absence d’addictions (alcool, tabac, drogues, médicaments..), selon une des recommandations de l’OMS (2002). Et cela pourrait se résoudre facilement par les « 3B ». 3B non pas la super-vitamine nécessaire au métabolisme ! Mais simplement les 3B qui dépendent directement de nous : « Bouffer, Bouger, B(aiser)… ».

jpg_corps-2.jpg Primo bien « bouffer » ; pour être performant, y compris contre les maladies, le corps a besoin d’être nourri avec délicatesse. Dès le petit déjeuner, des sucres « lents » – céréales, biscuits – fournissent le carburant. Au dîner, pâtes, riz ou encore pois cassés, lentilles ou haricots secs peuvent venir à la rescousse pour apporter les sucres supplémentaires. Ensuite, 80g de protéines, végétales ou animales sont encore souhaitables, car elles sont difficilement stockées. Le poisson, les œufs, la viande de bœuf, les haricots secs, les lentilles et les produits laitiers – surtout les fromages à pâte cuite -, sont à privilégier2. Si l’abus de graisses dites « saturées » est néfaste, cela ne veut pas dire : pas de graisse du tout. L’apport en acides gras polyinsaturés, les fameux « oméga 6 » et « oméga 3 » sont recommandés. Ils limitent la tension artérielle et donc un meilleur apport en sang chargé de nutriments. Bien sûr les fruits et légumes frais doivent être toujours au rendez-vous. Il est conseillé d’en consommer au moins 500 à 800 gr par jour, selon le sexe et la taille ! Leur richesse en vitamines et en sels minéraux ou encore en micro-constituants variés favorise une bonne organisation cellulaire et apporte de l’eau.
En second « bouger », sans s’astreindre à une gymnastique spartiate ou envisager le prochain marathon de New-York. Tout est dans la douceur, la progressivité et l’opportunité. Bouger, c’est monter les escaliers, courir dans la rue ou en forêt, rouler à vélo, jouer au pilou3, faire son marché, aller au travail à pied ou s’arrêter deux arrêts de bus avant. L’important est la durée : 5 minutes n’est que bonne conscience ! Envisager plutôt de 30 à 45 minutes par jour. Le plaisir est un atout essentiel pour prendre goût à une activité physique et s’y épanouir. Il est important de choisir ses activités en fonction du bien-être procuré.
Mais pour rester en bonne santé, encore faut-il être gourmand d’autres activités… théâtrales, musicales, artistiques ou de jardinage (suivant ses goûts ou ses choix)… Les addictions sont souvent liées à l’ennui, aux contraintes, à l’impossibilité de pouvoir s’exprimer dans la vie. La société actuelle est brutale, elle génère beaucoup de stress que l’on doit traiter par la relaxation et le sommeil réparateur.
Surtout, n’oublions pas en complément des moments de sexe, le troisième B(). Parce que les pratiques sexuelles, quand elles prennent pas trop la tête » sont toutes bonnes… Ce sont l’insatisfaction sexuelle ou l’abstinence qui favorisent les pathologies. Alors qu’une vie sexuelle épanouie, au moins satisfaisante et pratiquée régulièrement, est bénéfique à notre santé tant physique que psychique.

Occupons-nous de notre corps…

N’attendons pas la maladie pour nous occuper de notre corps. N’en restons pas à l’idée que la médecine, les médicaments de toute façon, seront toujours là pour nous soulager. Cependant n’en restons pas à l’apparence, comme le propose la plupart des magazines féminins. Apprenons à prendre du temps pour soi, à sentir les tensions dans son corps, à comprendre ses besoins et ses limites pour éliminer nos mauvaises habitudes et renforcer nos défenses immunitaires. Dans le même temps, apprendre à respirer, partager des massages, se faire de l’accupression, prendre des bains, exprimer son énergie sous toutes ses formes, voire rire et bien sûr avoir des projets… donnent du bien-être et diminuent les pathologies.
Nous prenons le pari qu’ainsi le trou de la sécurité sociale se dégonflera rapidement… (A suivre…)

  1. À titre de comparaison, le budget de l’État français se montait à 268 milliards d’euros de dépenses en 2007.

  2. Les poissons en particulier et les produits de la mer en général sont signes de longue vie. Ils retardent les sénilités. Privilégier le maquereau, les soles, les sardines, de préférence cuit en papillote ou à la vapeur.

  3. Le pilou est un sport très convivial pratiqué dans nombre de pays, notamment dans le Sud de la France. Il développe la dextérité et favorise tous les mouvements sans être violent. Plus ludique que la corde à sauter !

Sur André Giordan

Site Web LDES : https://www.ldes.unige.ch

Site personnel : https://www.andregiordan.com/

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