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2 mai 2024

Une crise interne aussi pour les socialistes azuréens ?

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La crise du gouvernement et la mise en lumière de l’opposition de certains ministres (Montebourg, Hamon et Filippetti) face à la ligne politique du Gouvernement Valls n’est pas sans conséquence au niveau du département des Alpes-Maritimes.


ps-4.jpg La gauche niçoise s’exprime dans sa pluralité à la suite de la crise qui a explosé ce week-end et en ce début de semaine.

En fait, le feu couvait sous les cendres et il a suffi d’allumer la mèche… Y aura-t-il une rupture des équilibres internes d’un parti largement affaibli après les revers électoraux des municipales et européennes ?

Au sein du parti socialiste, deux lignes de conduite s’opposent réciproquement :
David Nakache, secrétaire fédéral PS06 au » laboratoire des idées – Socialiste contre l’austérité » se veut caustique : au nom de @MontebourgTeam, il affirme « qu’être en cohérence avec la ligne du président de la République et du gouvernement Valls veut dire de ne pas respecter les 60 engagements de la campagne électorale et surtout cesser la lutte contre la finance. »

A l’opposé, Xavier Garcia, porte-parole du PS dans les Alpes-maritimes, soutient la décision du président de la République. Sa thèse est simple : « On peut discuter et ne pas être d’accord sur les différentes options au sein d’un parti mais un ministre ne peut pas être contre la ligne du gouvernement dont il fait partie. »

Pour lui, c’est une question essentielle pour son fonctionnement et efficacité. Comment lui donner tort ?

Enfin, Patrick Mottard (PRG06/Gauche Autrement) analyse, lui aussi, avec pertinence et recul, cette nouvelle situation :

« Au-delà de la question de fond sur la pertinence de l’actuelle politique économique du gouvernement, Arnaud Montebourg – pour lequel j’ai d’ailleurs la plus grande sympathie personnelle – a commis deux erreurs majeures.

La première est d’avoir confondu la gouvernance de la France avec celle du Parti socialiste. Au PS, il est fréquent d’appartenir à une majorité et à une direction dont on critique ouvertement les orientations. Cela est dû à la suicidaire logique des courants : à la direction du parti, on représente avant tout son courant et on prend des postures pour le renforcer en dehors de toute solidarité.

Un gouvernement, par contre, doit faire preuve de cohérence ne serait-ce que pour des raisons de politique internationale. Un ministre, selon la célèbre formule de Chevènement – qu’on n’a cessé de nous rappeler aujourd’hui – « ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

Ce type de confusion ne m’étonne pas vraiment de la part de Benoît Hamon tant il est un produit de ce système. Elle me surprend beaucoup plus de la part de Montebourg que j’ai bien connu au PS et qui, à l’époque évitait les contraintes d’appareil en laissant poindre une stature d’homme d’État.

La deuxième erreur est de croire que l’opinion publique et les électeurs vont faire un tri entre responsables de l’actuelle majorité au moment des futures échéances électorales. Le cap fixé par Valls, qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en désole, sera celui qui sera maintenu jusqu’à la fin du mandat de François Hollande. Par quinquennat, il peut y avoir une place pour un tournant (comme Mitterrand en 1983), pas pour un zigzag.

Le succès n’est pas garanti, loin de là, mais la défaite de la ligne Valls serait celle de toute la gauche et donc celle de son opposition interne. Arnaud y compris ».

A suivre…

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