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2 mai 2024

Sprint final avant le second tour à Nice

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jpg_municipales-nice-2008-2.jpg Pour Jacques Peyrat, pas besoin de micro ni de pupitre et encore moins de notes, il se sent entre amis et va livrer un long discours. « Ce soir, je ne vais pas vous parler de mon bilan ni de mes projets. J’ai fait des dizaines de milliers de petits livres pour l’expliquer. J’en ai débattu largement dans les réunions. On peut admettre que le travail du maire de Nice est connu. Je veux parler sans retenu comme on parle avec des amis le soir au coin du feu ou lors d’un repas en se disant tout. » Jacques Peyrat a surtout critiqué Christian Estrosi. Quelques instants avant la prise de parole, on pouvait l’imaginer. Pendant le débat retransmis sur écran géant, les interventions de Christian Estrosi étaient huées. Celles de Patrick Allemand parfois applaudies.

Le discours de Peyrat était dans le même ton. Il a repris des arguments de Christian Estrosi pour les démonter. Christian Estrosi critique sa politique du logement et de Côte d’Azur habitat. Il lui rappelle que c’était son épouse Dominique Estrosi qui était l’adjointe s’occupant de ce domaine… jpg_photos_meeting_037.jpgpub.jpg Un exemple parmi d’autres. Il cite des déclarations de M.Estrosi : « Il affirmait au Figaro : je serais le ministre le mieux élu de France et ce dès le premier tour. Il s’est singulièrement trompé. Quelques temps après, il déclarait qu’en tant que Ministre il apporterait à la ville de Nice ce dont elle a besoin. Vu qu’il n’est plus ministre j’en déduis qu’il n’apportera rien… » Jacques Peyrat en cette fin de campagne trouve un malin plaisir à jouer le rôle de tribun. Il a mis toute sa verve à évoquer le bilan du candidat UMP à l’Outre Mer : « En Polynésie son intelligence politique a fait qu’il avait indiqué que le maire de Bora Bora serait élu Président. Il s’est trompé en Polynésie et il a fait rire de lui. En Nouvelle Calédonie il a suffi d’un seul voyage pour foutre une merde qu’on n’avait pas vu depuis cinq ans… »

Pendant ce temps, à quelques centaines de mètre, au Palais de la Méditerranée, Christian Estrosi se dit « victime d’une campagne de calomnie et de mensonges depuis des semaines… » Derrière son pupitre, avec ses colistiers assis derrière lui, il a pris la parole pendant une heure. Ici, pas de retransmission du débat. Les Jeunes Populaires tentent de mettre l’ambiance. Des airs discos résonnent. Et le candidat UMP à la mairie de Nice s’appuie sur son bilan au Conseil Général et au gouvernement pour prouver sa légitimité et sa compétence pour devenir maire de Nice.

Il égratigne Patrick Allemand « Le Marseillais » et Jacques Peyrat « L’homme du passé ». A propos de ce dernier, Christian Estrosi fait un vœu que certains estimeront pieu, d’autres dépassés : « Qu’on lui évite la souffrance d’être au conseil municipal ».

Christian Estrosi a annoncé une mesure : créer un conseil municipal spécial où tous les candidats non présents au Conseil Municipal officiel pourraient s’exprimer.

A Acropolis, Patrick Allemand a fait une arrivée au beau milieu de la foule avec le refrain de « changez d’ère ». Il a axé son discours sur le vote utile. Il a aussi vivement critiqué le choix de Christian Estrosi de ne pas réaliser la ligne 2 du Tramway prétextant qu’il ne connaît pas les finances de la Ville de Nice : « De qui peut-il bien se foutre ? Il propose un nouveau palais des congrès à Sulzer, un nouveau parc des expos, une nouvelle gare multimodale, un port à l’aéroport, un musée du type Guggenheim, un stade de 40 000 places. Pour tout ça il a l’argent mais pour faire la ligne 2 d’est en ouest et relier la ville à la ville, il ne l’a pas ! »

jpg_photos_meeting_117.jpgpub.jpg Le candidat socialiste, décontracté, a rapidement tombé la veste. Ses colistiers ont chauffé la salle. Jean François Téaldi, Paul Cuturello puis Sophie Duez : « J’ai fait mes débuts d’actrice avec un Patrick, Patrick Bruel. Au téléphone, il m’a dit « J’adore Nice mais c’est géré par des cons ». Quand nous aurons les clés nous ouvrirons les portes de la ville au lieu de les verrouiller. »
Le meeting de Patrick Allemand se termine par une distribution de tracts puis d’affiche sous forme de Une de journal. Le titre : Nice-Enfin…
La campagne s’achève. Dimanche, un nouveau maire sera (ré)élu.

Les trois derniers postulants dans cette course marathon commencée en septembre ont livré jeudi soir leur dernier sprint. Les jeux sont presque faits. Il ne reste plus aux Niçois qu’à se rendre aux urnes.

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