Il est de bon usage et ça réconforte de voir à moitié plein le verre à moitié rempli. Robert Injey et Roselyne Grac, les deux dirigeants du Front de Gauche niçois, se veulent optimistes pour l’avenir.
A leur dire, malgré le nombre d’élus réduit à l’expression minimale (un seul canton gagné au Conseil Départemental), des indices intéressants montrent que la double opposition à la politique nationale du gouvernement socialiste et à celle d’une droite musclée au niveau local sera payante en terme de consensus électoral.
Pour eux, l’objectif est de récupérer la confiance et la participation au vote d’un vaste électorat désabusé, quantifié en 300 000 voix potentielles.
Localement la politique de Christian Estrosi et Eric Ciotti sont l’équivalent de celle nationale du gouvernement socialiste : augmentation des impôts même si camouflée sous forme de diminution des abattements, restriction des dépenses sociales et orientation de toutes les décisions d’investissement favorisant l’économie libérale » affirme Robert Injey.
La sociologie et la tradition qui font des Alpes-Maritimes le département le plus à droite de France ne constituent pas un obstacle majeur pour les deux dirigeants de la gauche. Pour eux il faut créer une véritable alternative à la politique économique libériste de l’Europe et de la France en faisant appel aux militants et aux citoyens qui ne se reconnaissent pas dans cette logique et configuration.
L’appel est lancé à toutes les forces de gauche (un clin d’oeil aux écologistes et aux frondeurs socialistes) pour la constitution de ce que, en Amérique du Sud, les « révolutionnaires » appelaient « el frente amplio », gage de lutte et de renversement d’une situation figée.
« Les chantiers de l’espoir » en programme le 13 juin prochain pourront en être une première et bonne base de départ. Les élections régionales de fin d’année , une première mise en application ?
