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29 avril 2024

Le rassemblement pour la paix au cœur d’une bataille juridique à Nice 

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Même si aucun incident n’a été signalé lors des précédentes manifestations, le préfet des Alpes-Maritimes maintient sa position, il n’autorisera pas la manifestation pro-palestinienne de ce samedi 2 décembre.

Les semaines passent et se ressemblent… Jamais Hugues Moutouh n’a donné son feu vert afin d’approuver les rassemblements en soutien à la Palestine. Une fois encore, l’arrêté n’a pas fait exception : la manifestation de ce samedi 2 décembre du Collectif 06 « pour une Paix juste et durable entre les Palestiniens et Israéliens » dans le cadre du conflit israélo-palestinien est interdite. Il s’agit de la septième interdiction d’affilée, mais l’ensemble de ces arrêtés préfectoraux ont été rendus caduques par une autorisation du tribunal administratif.

De son côté, le rassemblement est prévu à 15h au départ de la place Garibaldi. Il a notamment pour objectif d’appeler « à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et ses alentours ainsi que la levée du blocus et un embargo sur les armes« . Les organisations souhaitent également pouvoir manifester pour « le déploiement d’une force d’interposition, sous l’égide « ‘ONU, afin de protéger les populations civiles et l’acheminement de l’aide humanitaire et la création d’un corridor humanitaire » ou encore « le déferrement de tous les criminels de guerre à la justice internationale ».

Le préfet des Alpes-Maritimes justifie cette interdiction par crainte de « troubles à l’ordre public » et « d’affrontements » mais également en raison « de la persistance de la menace terroriste et de la recrudescence d’actes antisémites ». Il était d’ailleurs présent lors du rassemblement du 12 novembre qui avait réuni 4 000 personnes pour la République et contre l’antisémitisme.

Face à cette série d’interdiction, les organisateurs ne baissent pas les bras et continuent de s’opposer à ces décisions qu’ils jugent injustifiées : « On ne lâchera jamais la bataille pour la paix et pour la libération de Gaza », nous confie Julien Picot

Le Secrétaire départemental PCF des Alpes-Maritimes estime que le préfet outrepasse le pouvoir qui lui est conféré : « Son rôle, c’est d’être représentant de l’État, ce n’est pas d’être l’État. Heureusement qu’en France, il y a la séparation des pouvoirs entre la justice et l’état, et dans cette situation, nous continuerons de faire valoir nos droits tant que l’on peut. La paix c’est l’objectif prioritaire ». 

Des manifestants toujours plus nombreux 

À force d’afficher un « deux poids deux mesures » tout à fait visible dans la commune, la caste politique azuréenne ne crée-t-elle pas un sentiment d’injustice qui ne fait qu’accroître le nombre de personnes dans les rues ? : « Au début il y avait peut-être une centaine de manifestants, aujourd’hui on parle en millier… Quand le maire hisse le drapeau israélien et que derrière il nous dit qu’on est en guerre, mais qu’est ce que ça veut dire ? », rétorque notre intervenant.

À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien de ce mercredi 29 novembre, une veillée silencieuse sur la place Garibaldi avait été organisée. Le rassemblement en hommage aux victimes de Gaza avait lui aussi d’abord été interdit par la Préfecture avant d’être finalement autorisé par la justice.

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