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29 avril 2024

4 000 personnes rassemblées pour la République et contre l’antisémitisme, ce 12 novembre à Nice

Eloïse Esmingeaud
Eloïse Esmingeaud
Journaliste pour Nice Premium depuis mars 2023

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En début de semaine, Christian Estrosi a lancé un appel au rassemblement citoyen pour la République et contre l’antisémitisme. 4 000 personnes ont répondu présentes, ce 7 novembre à 11h30, devant le théâtre de Verdure.

« Nous sommes tous juifs, ce matin », déclare Christian Estrosi devant une foule de 4 000 personnes réunies autour du monument du Centenaire, face à la Promenade des Anglais.

Le maire de Nice, et président de la métropole NCA avait appelé à un rassemblement massif des citoyens niçois, le 9 novembre dernier, dans un contexte de recrudescence des actes antisémites. Le conseil représentatif des institutions juives de France Sud-est/Corse (CRIF) s’est associée à la manifestation.

« Depuis le début des années 2000 en France, de nombreuses personnes sont mortes juste parce qu’elles étaient juives », rappelle Jérôme Culioli, président maralpin du Crif qui a listé au micro les noms des victimes de l’antisémitisme, de Sébastien Selam en 2003 à Mireille Knoll en 2018.

De nombreuses personnalités politiques ont répondus présentes comme le maire de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, le député, Philippe Pradal et la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, mais aussi des représentants de divers cultes.

Les Insoumis une fois de plus dans le viseur de Christian Estrosi

Des élus d’opposition des communistes au parti zemmourien Reconquête, sont montés sur l’estrade aux côtés du maire, exceptés ceux qui se reconnaissent sous l’étiquette des Insoumis. Une absence que n’a pas manqué de commenter le maire.

Il a réaffirmé son intransigeance envers le parti de Jean-Luc Mélenchon : « Depuis le 7 octobre, toute une partie de la France Insoumise est sorti de l’arc républicain, en renvoyant dos à dos des terroristes et une démocratie attaquée. » La députée LFI Danièle Obono a notamment qualifié le Hamas de « mouvement de résistance » ajoutant de la controverse à la controverse.

« Pour nous, en France, la résistance est incarnée par Jean Moulin, et je dirai que le chef du Hams, c’est plutôt Klaus Barbie« , a répété Christian Estrosi.

« Une haine antisémite fille bâtarde d’un islamisme politique barbare« 

Christian Estrosi, accompagné de sa femme Laura Tenoudji, a été accueilli sous les applaudissements et s’est exprimé durant une dizaine de minutes. Un discours de solidarité envers les Juifs du monde et de sévérité contre ceux qui les attaquent. Il parle d’« une haine antisémite fille bâtarde d’un islamisme politique barbare, aveugle et destructeur » et qui a pour objectif de « détruire notre République ».

Durant l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier 40 Français sont morts, 8 ont été enlevés et restent sans nouvelle. Depuis cette date, 1 200 actes antisémites ont été identifiés sur le territoire français, une soixantaine dans le département, selon le préfet. « Ils ne sont pas le visage des Alpes-Maritimes, de Nice, ni de Cannes, ni d’Antibes, ni de Grasse, ou d’aucune commune ou village de notre département », clame Hugues Moutouh.

« Nos concitoyens de confession juive ont peur, peurs de mettre une kippa, peurs de mettre une mézouza, peurs de marcher seul dans la rue, peurs d’être reconnus comme juifs. Cette peur, ils la connaissent bien, c’est celle qu’ont éprouvé leurs parents, leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents avant eux et à laquelle ils espéraient pouvoir échapper« , affirme Christian Estrosi, alors que le coup de canon de Nice sonne midi.

« On va se battre, on ne va rien lâcher, »

La Marseillaise, suivie de l’hymne européen a été jouée par une fanfare et reprise par l’assemblée en guise de clôture de ce rassemblement pacifique. Christian Estrosi, très ému, a adressé un dernier mot à la foule, avant de serrer quelques mains : « On va se battre, on ne va rien lâcher, rien. » Entre les remerciements, des sympathisants du maire ont même entonné « Estrosi, président ! ».

Le maire de Nice a par ailleurs honoré la mémoire de Jacques Chirac. Il a été le premier le premier président de la Ve République à reconnaître « les fautes du passé », soit la responsabilité de l’État français dans la déportation et l’extermination de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, lors de son allocution du Vel d’hiv, en juillet 1995.

Et l’édile niçois a rappelé avoir voté la création d’une antenne du Mémorial de la Shoah à Nice, en présence du couple Klarfels, lors du Conseil municipal du 7 novembre.

Un autre rassemblement en soutien aux Juifs a eu lieu à 15h devant le Palais des rois sardes, dans le Vieux-Nice. L’association des maires des Alpes-Maritimes présidée par Jérôme Viaud, avait appelé tous les Français à se rassembler devant chaque préfecture, pour s’associer à la marche civique organisée à Paris, à l’initiative du président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée nationaleYaël Braun-Pivet.

Malgré la demande des organisateurs, Christian Estrosi n’a pas voulu annuler son rassemblement du matin pour le fusionner avec celui de l’après-midi. Il y a eu donc deux rassemblements contre l’antisémitisme ce 12 novembre à Nice. Le maire de Nice ne s’est pas rendu au second mais a été représenté par des élus de sa majorité.

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