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4 mai 2024

Cécile Dumas: le Front de Gauche est la réponse à la crise de la société

Cécile Dumas est la première femme « non-niçoise » élue à la tête des communistes azuréen. Si elle n’a rien du stéréotype de la « camarade » révolutionnaire, ses convictions politiques et sa fibre sociale sont évidentes dès ses premières paroles.


dumas.jpg « Nous voulons que Nicolas Sarkozy soit battu à la prochaine élection présidentielle: sa politique libérale est mauvaise pour les travailleurs qui en paient le prix le plus élevé. Mais il faut aussi éviter une dérive social-démocrate qui elle non plus ne prends pas en compte l’équité et la justice sociale. Notre but est de revenir à une vraie politique de gauche »

Originaire de l’Allier, après un passage professionnel en région parisienne, cette professeur de mathématiques en poste à Antibes a mis sa passion pour la politique au service du Parti Communiste au bord de la Méditerranée comme simple militante.

La voilà, quelques années après, occupant le poste du numéro 1 succédant à Robert Injey assumant des responsabilités nationales.

 » Bien sûr, quand je me suis inscrite au Parti Communiste je n’aurai jamais pensé d’en arriver là. Même j’avais toujours voté pour ce parti, je n’avais envisagé de faire de la politique active. J’avais plutôt opté pour le syndicalisme. Mais la défaite de Jospin face à Le Pen aux présidentielles en 2002 fut pour moi le déclic ».

 » Cette charge je la conçois comme un rôle d’animation des militants dans le cadre des différentes sections. En plus de cette activité de coordination, il faut être sur le terrain. J’ai donc opté pour un travail à temps-partiel de manière à avoir la possibilité d’avoir également une vie sociale ».

Nice Premium : Quel est l’état de vos rapports avec les socialistes azuréens ?

Cécile Dumas : Nous continuons à débattre, à discuter. Nous avons des points de désaccord sur plusieurs choses et les positions d’élus PS qui « cogèrent » volontiers avec l’UMP comme Damiani et Daunis posent des problèmes politiques entre nous. Cependant, nous voulons continuer à débattre avec toute la gauche et nous le faisons régulièrement.

Pour nous, l’objectif est clair. Dans ce département, comme dans le pays notre bataille politique est contre la droite et l’extrême droite.
Mais nous voulons aussi participer à la construction d’une gauche qui a l’ambition de changer la vie des gens sans commencer à dire à 9 mois des élections de 2012 que la rigueur et l’austérité seront inéluctables !

NP : le Parti Communiste a pris la décision de supporter le candidat du Front de la Gauche pour l’élection présidentielle de 2012: c’est un choix idéologique ou de nature tactique ?

CD : Le Parti Communiste n’a en aucune manière pris la décision d’être supporter pour l’élection présidentielle de 2012. Nous avons fait un choix politique débattu longuement dans notre parti de donner un nouvel élan au Front de Gauche dont nous sommes les initiateurs.

Dans ce choix politique, il y a le programme populaire partagé qui définit les grandes lignes que les candidats du Front de Gauche aux élections législatives et présidentielle défendront.

Il y a un accord avec nos différents partenaires sur les élections législatives, la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et la volonté de faire une campagne collective.

Ce choix n’est en rien stratégique mais c’est un choix idéologique et politique : un choix de rassemblement de rassemblement de la gauche de transformation sociale, choix qui n’est pas nouveau puisque le Front de Gauche a maintenant 3 ans.

Je vous rappelle que nous avons un groupe Front de Gauche à la région et une députée européenne Front de Gauche dans notre circonscription.

Ce choix représente bien notre volonté d’installer le Front de Gauche et son projet de société dans le paysage politique de notre pays.

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