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27 avril 2024

Annebelle Jaegger(EE/LV): Le syndrome du Titanic, du global au local !

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En France comme à Nice, le même déni de réalité face aux crises
énergétiques et climatiques

Notre « Titanic » prend l’eau : la crise énergétique et la crise
climatique tant redoutées sont belle et bien là, et pourtant le bateau ne
change pas de cap !


En 2004 et 2009, Nicolas Hulot écrivaient 2 livres sur
ce sujet, et lançait l’alerte aux côtés de tant d’autres, notamment les 2000 scientifiques internationaux du GIEC*. Le prochain rapport à paraître nous promet de sombres perspectives…

Rien n’y fait, le déni de réalité reste la seule réponse de nos dirigeants.
Ces derniers jours, nous en avons eu une nouvelle fois les preuves, déclinées du global au local.

A Nice -qui se targue de vouloir devenir la première ville Verte de France- : 2 choix énergétiques aberrants sont actuellement faits au sein du projet d’aménagement d’intérêt national « OIN plaine du Var ».

Le premier, le déplacement du MIN à la Baronne qui coupe définitivement le pôle agricole d’une desserte ferroviaire et supprime ainsi toute capacité de report modal de la route vers le fer;

Le deuxième : le choix de construire un centre des expositions mégalomaniaque de 75 000 m2 dont le premier argument marketing est son accès direct via le deuxième aéroport de France, s’affranchissant ainsi de l’évolution inéluctable du marché aérien, dont la fragilité est avérée vis-à-vis de l’augmentation du prix du pétrole.

Ces deux décisions stratégiques vont tout simplement à l’encontre des réalités énergétiques. Le secteur des transports est le premier consommateur d’énergie fossile : il est dépendant à 98 % des
produits pétroliers.

Quels seront les impacts économiques d’un baril qui dépassera dans les
décennies à venir les 200$ ?

Quelle durabilité économique dans le temps pour de tels projets??

Ces opérations immobilières font par ailleurs reculer les emprises
agricoles périurbaines de Nice, condamnant ainsi toute capacité de
développement d’une agriculture de proximité, au profit d’une agriculture
d’importation, dépendante du transport routier. Pourtant ce besoin de terres agricoles de proximité fait l’unanimité, un beau et faux consensus politique affiché pour la préservation des terres agricoles qui ne passe pas l’étape des PLUs** : la Gaude, Saint Laurent du Var, Carros, Levens et tant d’autres qui prévoient une réduction drastique de celles-ci.

Et pourtant, maintenir et recréer des ceintures vertes autour de nos villes et développer des circuits de distribution locaux et maillés qui favorisent la fraîcheur des produits, la réduction des intermédiaires, participent à diminuer notre empreinte énergétique.

Nous avons le devoir de réviser nos fondamentaux, afin de ne pas baser
notre développement sur des aberrations qui nous engagent vis-à-vis des générations futures, et celui d’imaginer des solutions à la hauteur des défis énergétiques et environnementaux.

En cette période post-électorale, nous attendons de telles propositions, car nous refusons de laisser à nos enfants l’épave de ce Titanic qui dérive en France et dans la Plaine du Var.

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