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30 avril 2024

Renault-Nissan : retour sur terre

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renault-nissan.jpg Alors que tout semblait jusqu’à maintenant lui sourire, Carlos Goshn connait aujourd’hui ses premières difficultés. Le PDG du groupe Renault-Nissan doit faire face à une double crise. Sa récente proposition d’alliance avec Général Motor a été refusée par le géant américain alors que le président du groupe franco-nippon en était le promoteur. Pour ne rien arranger, les immatriculations de Renault se sont littéralement effondrées en France lors du dernier trimestre 2006. Pourtant la firme au losange avait largement usé, voire abusé, de grande campagne de promotion. De juteux rabais, allant jusqu’à 4500 euros, étaient ainsi proposés aux clients.

Au final, cela n’aura rien changé. Sur l’ensemble de l’année 2006, la marque française a reculé de près de 10% sur son marché intérieur. Hors de nos frontières, les choses ne s’arrangent guère. La chute du groupe atteint 9,6% dans l’Union Européenne.

Ce plongeon des ventes s’explique. Les produits à fort indice d’innovation, pourtant chasse gardé de la firme au losange, ne séduisent plus les acheteurs. Le grand monospace de la marque, l’Espace, voit ses parts de marché s’effriter sous les coups de butoir des 4×4 à la mode. Son micro monospace Modus est un échec. Son prix de vente trop élevé et la concurrence interne avec la Clio III ont limité sa diffusion. Le Scénic, la poule aux d’or de Renault, commence, quant à lui, à accuser le poids des ans. Les modèles haut de gamme se voient cantonné aux rôles d’étendard. Le secteur étant archi-dominé par les marques allemandes depuis des décennies, leurs ventes demeurent confidentielles.

Les perspectives de sont guère reluisantes. Le lancement de la Twingo II vient d’être reporté et les retards pour commercialiser le 4×4 fabriqué en Corée s’accumulent. Le temps risque d’être long pour Carlos Goshn.

Nissan au point mort

rn.jpg Le PDG apparait comme étant directement impliqué dans la méforme actuelle du constructeur nippon. L’allié du constructeur de Boulogne-Billancourt a vu sa production baisser de 16,5% en 2006 au Japon, son principal marché. Alors que dans le même temps, les autres constructeurs de l’archipel ont tous connu une hausse. Nissan chute aussi lourdement en Europe (-16,2%) et aux Etats-Unis (-6,2%).

A l’occasion du dernier mondial de l’automobile à Paris en octobre dernier, le PDG franco-libano-brésilien avait annoncé une offensive de constructeur du soleil levant en matière de produits. Notamment en deuxième partie d’année. Le problème est que la réputation de qualité de la marque, autrefois proche de Toyota et Honda, a tendance à s’étioler. Une récente enquête de satisfaction menée par le très respectable Automobile club allemand (ADAC) classait Nissan au dernier rang des constructeurs nippons. A force de rogner sur la qualité des plastiques, d’utiliser de trop nombreux composants en communs avec Renault, de chercher l’économie à tout prix, la marque japonaise récolte les fruits de sa politique extrême de réduction des coûts. Enfin, certains choix stylistiques, comme pour le monospace américain Quest, ont été largement contesté. Y compris en interne.

L’année 2007 s’annonce comme cruciale pour le groupe franco-japonais dans un secteur automobile en prise à de multiples difficultés. L’Etat s’en est inquiété et a débloqué récemment quelques 400 millions d’euros pour aider la filière. Cela ne sera sans doute pas suffisant et Renault, afin d’inverser la tendance, devra absolument accélérer le rajeunissement de sa gamme. Dans le même temps, son partenaire ferait bien de réorienter sa stratégie. Pour entrevoir les premiers effets de cette restructuration, il faudra attendre le deuxième semestre. A vos agendas.

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