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7 mai 2024

« Disco » : en piste avec Franck Dubosc

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En 2006, Patrick Chirac avait débarqué au camping des Flots Bleus. Sur sa peau hâlée, un maillot noir et un débardeur rose tendre avec l’inscription « Dog Hot Dog », le playboy dijonnais aux yeux bleus en mal d’amour qu’incarnait Franck Dubosc, crevait alors le grand écran en période estivale : en moins de deux mois, 5 070 242 entrées étaient comptabilisées en France.

En 2008, Didier Travolta, « chemise ouverte sur une pilosité thoracique, petites fesses moulées dans un pantalon blanc pattes d’éléphant » étincelle les pistes de danse.

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Franck Dubosc interprète le rôle de « Didier Graindorge le jour et de Didier Travolta le samedi soir». Caddie de la ménagère en main, cet adulte s’habille comme un adolescent et pense comme un enfant. Fan du disco, ce personnage gentil et naïf va tenter de remonter son trio de danse qui faisait mal dans les années 80 dans la région du Havre : les BEE KINGS.
Le disco ? Démodé, enlevez-vous cela de la tête mais ne le dites surtout pas à Didier Travolta car le disco n’est pas seulement une musique, « c’est une religion » !
Mais comment ce chômeur qui ne sait même pas ce que sait un C.V. va-t-il se retrouver sur les pistes de danse avec ses potes ? « Il va se remettre au disco pour participer à un concours de Disco que la mythique boîte Gin Fizz lance. Gagner ce concours lui permettra d’offrir enfin des vraies vacances à son gosse Brian », répond Franck Dubosc.
Mais voilà tout n’est pas gagné d’avance ! Didier n’a plus dansé depuis vingt ans. Des cours s’avèrent donc obligatoires et là il va tomber « croc » de sa prof de danse interprétée par Emmanuelle Béart qui est plutôt très classique par rapport à lui. Mais Didier a eu « un flash » en la voyant et il veut qu’elle devienne « sa catapulte ».

jpg_dubosc-2.jpg De la danse ? Oui, et croyez moi, Franck Dubosc danse très bien le disco comme ses deux compères, Samuel le Bihan et Abbès Zahmani. Un entraînement, une préparation physique ? « Tous les matins, tous les trois ont s’entraîné pendant trois heures et l’après midi pendant trois heures je m’entraînais avec Emmanuelle et tout ça pendant trois mois. Oh, on ne cherchait pas à devenir danseur étoile, c’était plus pour se dérouiller et être synchrones. On a pris connaissance de nos personnages dans la danse. Et au fur et à mesure, on a adopté une certaine attitude. On avait notre bouteille d’eau à la main et un jogging. On est devenu très danseur dans le fond et dans la forme. On ne sait pas fait doubler », explique Franck Dubosc. Et le grand écart Franck, il a été réalisé sans trucage ? « Sans trucage. En fait, c’est un grand écart américain comme disent les professionnels de la danse. Mes testicules jonglent sur l’arc en ciel de la boule à facette qui illumine la piste. Le plus dur, c’était de faire le tourniquet, on l’a volé à « La fièvre du samedi soir ».

Au fait, dans vos costumes serrés sur une piste de danse devant un parterre de monde, ça stresse ? « Mon Dieu, mais on avait honte de se retrouver comme ça. D’ailleurs, Samuel Le Bihan me l’a dit juste avant de tourner la scène finale. On se sentait tellement ridicule dans ces combinaisons moulantes entrain de rentrer le ventre. On se disait que pour bien danser, il fallait qu’à un moment donné, il fallait le relâcher. Et là, Gérard est venu et nous a dit :  » les gars, transformez cette honte en talent « . On était tétanisé. », répond Franck Dubosc.

jpg_dubosc2.jpgFranck Dubosc a déjà tourné dans une trentaine de films. « On pense que j’ai seulement joué dans deux films « Camping » et « Disco ». J’ai commencé à exister après ma carrière d’humoriste. A la télé, j’ai commencé à exister quand j’ai fait ce personnage un peu frimeur. J’aime bien ces personnages. J’aime à vous laisser croire que je vais rester ce ringard car je n’ai pas envie de le faire disparaître tout de suite. Je viens de tourner un autre film  » Cinéman »dans lequel je suis un prof de maths un peu sévère et psychopathe. Dans ce film, je vais devenir, Tarzan, Robin des bois, Zorro … »

Les années disco vous ont marqué ? « Le disco, c’est toute mon adolescence. J’ai 44 ans, je suis de l’époque où les adolescents étaient soit Hard Rock soit Baba Cool soit Disco. Moi, j’étais les trois car je n’arrivais pas à me cerner. J’ai été Baba Cool avec le début des boutons. On laisse pousser les cheveux, la frange sur le front, la moustache à la Charles Bronson pour cacher les boutons et le petit herpès sur le coin de la bouche avec un appareil dentaire et ses élastiques. La crise de l’adolescence. Puis tout à coup, j’ai commencé à être Hard Rock pour bouger la tête très rapidement : de droite à gauche quand on dansait ce qui permettait aux gens de ne pas voir les boutons. Et puis Clearasil est arrivé et le disco avec. La peau s’est ravivée et je suis devenu disco. Et là j’ai pété les plombs du sèche cheveu de ma mère et j’ai commencé à me faire des brushings et à m’habiller d’une chemise en soie rouge ouverte sur pilosité thoracique, petites fesses moulées dans un pantalon blanc pâte d’éléphant, botte en croco, brushing blond sur balayage vénitien, poutre apparente sous braquette en satin. C’était 3-4-5 années de ma vie où j’allais en boite. Mais plus pour les slows. On prenait la mobylette. On ne mettait pas de casque pour pas casser le brushing. On n’avait l’impression d’être un Dieu pendant l’espace d’une soirée. Et puis on rentrait généralement seul ou avec un kebab. On avait essayé de faire rêver les filles. On a participé à des concours mais on n’a jamais gagné. C’est en racontant toutes ces petites choses-là à Fabien Onteniente que le film est né. »

Un film où la musique vous transportera sur la piste ! Une musique originale de Michel Legrand.

jpg_berat.jpgFranck nous a même dévoilé que dans son prochain spectacle, la touche disco sera présente, notamment avec les villages people : « Il faut que ça rit ! »

Disco un casting de rêve ! Franck Dubosc, Emmanuelle Béart, Samuel Le Bihan, Abbès Zahmani, Isabelle Nanty, Annie Cordy, Christine Citti, François-Xavier Demaison, Gérard Depardieu !

D’ailleurs comment s’est faite la rencontre Dubosc-Depardieu ? « J’ai rencontré Gérard sur le tournage d’Astérix, raconte Franck Dubosc, je lui ai proposé le rôle et quelque temps après il m’appelle et me dit :  » Didier ! C’est Jean-François Jackson au téléphone. » Je pense qu’on va en refaire ensemble car il n’a pas fini de me toucher le cul. Car Gérard touche le cul de tout le monde quand il tourne. C’est très compliqué. »

Alors le disco est il de retour sur les pistes de danse ? En tout cas, il est de retour sur la toile de tous les cinémas de France !

On laisse le mot de la fin à Franck Dubosc :  » De ma carrière, là où j’ai le plus joué la comédie, c’est en dansant »

Bandes-annonces : Disco

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