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4 mai 2024

Nice : Le Musée de l’Archéologie honore l’alphabet égyptien

Photo_019_B-2.jpg 3000 ans d’existence et une complexité persistante. L’écriture égyptienne, bien plus qu’un mode de communication, est une activité artistique, un moyen d’illustrer en signifiant sa pensée.

Au dela de cet avantage pictographique, ce sont surtout les désagréments qui sautent aux yeux. « Figurative, l’écriture hiéroglyphique devient facilement incommode et impropre à l’usage quotidien », explique Pascal Vernus, sur le point d’illustrer son propos au moyen d’un rétroprojecteur.

Les idéogrammes, certainement la catégorie hiéroglyphique la plus simple à comprendre, regroupent les signes exprimant l’idée qu’ils représentent. « Par exemple, explique le chercheur, le dessin du chat signifie chat ».

Les phonogrammes, quant à eux, expriment des syllabes dont la combinaison rappelle le principe du rébus. « Si vous dessinez un dé suivi d’une tour, vous formez le mot détour, raconte Pascal Vernus, et bien le principe des phonogramme, c’est pareil ».

L’ultime catégorie et peut-être la plus subtile : celle des déterminatifs servant de classificateur. « Lorsque vous écrivez le signe correspondant au mot « politique », vous ajoutez à la suite le classificateur « mot de sens abstrait » ».

Avec une telle complexité, l’écriture hiéroglyphique constitue alors, un moyen de communication peu approprié aux messages d’ordre plus urgent. « Imaginez un jeune égyptien écrivant un message d’amour à sa bien-aimée. Dans l’attente d’une lettre hiéroglyphique, la jeune fille a le temps d’oublier le prétendant et de partir avec un autre », lance avec humour le chercheur, tout en s’assurant la bonne compréhension de son public. Voilà pourquoi les égyptiens ont aussi imaginé un alphabet composé de signes beaucoup plus simples, une écriture dite « cursive ».

Chose étrange, ces deux écritures ont cohabité pendant plus de trois siècles. L’une, la plus simple servant essentiellement aux documents administratifs, l’autre plus complexe aspirant à des fins aussi décoratives qu’informatives.

Exposition jusqu’au 15 janvier. Visite guidée les jeudis à 15h30 et le dimanche sur rendez-vous au 04 93 81 59 57.

Prochaine conférence le 12 octobre à 16h30 sur le thème : Inspirés par les Egyptiens, les Cananéens créent l’ancêtre de notre alphabet.

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