Un accord a été trouvé entre les ministres de l’intérieur de l’Union européenne au sujet de l’accueil de 120 000 migrants. Il a fallu recourir à un vote à la majorité pour faire passer le plan de la Commission européenne.
La Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la République tchèque ont voté contre le mécanisme. La Finlande, où l’extrême droite est associée au gouvernement, s’est abstenue.
La Pologne, jusqu’à présent réticente, s’est, en revanche, ralliée à la position de la France, de l’Allemagne et de la présidence de l’Union.
La situation est loin d’être résolue, on doit pragmatiquement dire qu’on est qu’au début d’une possible solution.
Il est de notre devoir de dénoncer le comportement proprement scandaleux des gouvernants des pays qui se sont opposés au nom de prétendues raisons de politique interne.
Leur populisme est une page noire de l’histoire de la construction européenne.
Historiquement les pays de l’Europe du Centre-Est ont été depuis la fin du XIXe siècle des terres d’émigration et non d’immigration.
Le paradoxe est que ces pays, après plus d’un demi-siècle d’enfermement sous le joug soviétique, considèrant comme le plus grand acquis des révolutions de 1989 la liberté de circulation, refusent l’application de ce même principe aux non-européens
Plus récemment, de 200 à 250 000 hongrois avaient fui les tanks soviétiques en 1956, trouvant d’abord en Autriche puis dans le reste d’Europe un accueil qui personne contesta.
Il en fût de même pour les Tchèques et les Slovaques après l’invasion de août 1968 ou des Polonais après 1981, quand la répression s’abattait sur le mouvement de Solidarnosc.
Depuis 1989, près de 1 million de Polonais, de Slovaques et de Baltes sont arrivés en Grande-Bretagne et en Europe du Nord.
La Roumanie et la Bulgarie ont vu partir environ 15% de leur population vers le sud de l’UE.
Amnésie ou idée de solidarité qui doit rester une valeur européenne ?
par Garibaldino
