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27 juillet 2024

La nouvelle de la rentrée : Une nouvelle prison à Nice

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L’histoire est de celles qui mériteraient d’être racontée devant un bon feu de cheminée si celles-ci existaient encore. On pourrait l’appeler, la prison que tout le monde réclame mais que personne ne veut !


prison-3.jpg Ce n’est qu’un cas de plus dans cette société moderne où la notion d’intérêt général est devenue un slogan, juste bon pour farcir quelques discours.

L’histoire de la prison de Nice est de celle-ci, petite saga de province où personne n’arrive à voir au delà de son propre petit bout de jardin.

En fait , l’unanimité est faite autour de l’analyse et même de sa synthèse : La prison actuelle ne répond plus du tout aux critères et aux normes d’un moderne établissement pénitentiaire, que ce soit un lieu de réhabilitation comme le prétendent certains, ou d’expiation comme l’assurent d’autres.

Placé dans un quartier densifié en terme de population, présentant des locaux vétustes, une insuffisance de places d’où une surpopulation égale à 200% de sa capacité et des conditions de vie en deçà des normes et règlements, il ne lui suffirait pas une simple remise en état.

D’où la nécessité de penser à un nouveau site situé dans un nouvel emplacement.
Tous d’accord donc. Oui, à condition que le « sacrifice » passent par les autres parce que personnellement, personne n’en veut.

Alors, entre changements de majorité, crises de gouvernement, ministres qui vont et qui viennent, études, veto des élus locaux, comité de quartiers ou de village… Le temps passe, le problème reste et la situation s’empire .

Comment on appelle ça : Réformisme ou efficacité de gestion ?

Tout dernièrement, le Ministère avait missionné un de ses services techniques pour repérer un terrain possible et les bruits on fait état d’une option possible : Le terrain des Iscles à Saint-Laurent du Var.

A peine énoncée que cette hypothèse a été fortement contrastée par le maire de la Ville et par le Président de la Métropole : « Construire une prison en plein cœur de l’Eco-Vallée, dans cet espace préservé et tourné avant tout vers le développement durable et l’économie verte, c’est impensable et je le combattrai de toutes mes forces » avait dit l’édile.

Ceci dit, Christian Estrosi, dont on peut critiquer l’approche mais auquel il n’y a rien à enseigner en capacité de humer le vent, avait bien compris qu’une solution devait être proposée pour éviter que, tôt ou tard, elle ne lui soit imposée.

Donc, tel un moderne Fregoli, rebelote : « Je veux vous dire aujourd’hui qu’il n’y a pas de doute pour moi. Je suis pleinement favorable à une solution immobilière niçoise. »- a-t-il annoncé au cors d’une visite à l’établissement pénitentiaire.

Les motivations pour cette prise de position ? Les voici, toujours de la voix du maire de Nice.

D’abord, parce que le Palais de Justice se situe à Nice. Pour éviter des transferts coûteux à l’Etat, la maison d’arrêt doit se situer à proximité.

Qui a aussi ajouté : « Parce que toutes les grandes villes de France ont une prison et Nice assure toutes les centralités administratives (hôpitaux, Université, Impôts, Palais de Justice…). Elle doit prendre sa part aussi dans le domaine pénitentiaire » .

Pour enfin conclure : « parce qu’on ne peut pas prôner une politique de fermeté, dénoncer la loi Taubira et le laxisme des socialistes, et ne pas vouloir d’une prison à Nice ».

Concernant cette dernière déclaration, on voit mal la corrélation entre une chose et l’autre mais l’essentiel de l’annonce n’est pas là.

Finalement les trois hypothèses sont :

  • Restructuration de la prison sur son site actuel

  • Utilisation des terrains de la caserne Auvare et des emprises militaires pour la réalisation de la prison et d’un commissariat. De ce terrain le Ministère de la Défense est propriétaire de 37 000 m2 et le Ministère de l’Intérieur de 20 000 m2

  • Utilisation des emprises RFF de la gare Saint Roch (21 hectares)

L’actuelle prison a une superficie totale est de 23 218 m². Elle affiche un taux d’occupation de près de 200%. Le Maire aimerait porter la capacité d’accueil à 800 places.

Ces trois hypothèses vont être étudiées par le préfet des Alpes-Maritimes pour vérifier tous les avantages et inconvénients des solutions, – coût financier, contraintes administrative, etc -, afin qu’on puisse arriver à une décision comme tout le monde le souhaite. Reste la question des temps…qui; compte tenu de l’urgence, pourrait jouer un rôle clé.

On attend les réactions des élus, partis et mouvements politiques pour comprendre si cette initiative du Maire de Nice et Président de la Métropole trouvera une adhésion totalitaire ou si le temps des polémiques , bâtons dans les roues et crochepieds va commencer.

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