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4 mai 2024

«Face au cancer : Espoir et confiance»

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le cancer, l’association Accompagnement Psychologique des Patients Atteints d’un cancer (APPAC) et la Ligue contre le cancer ont organisé un colloque mardi 4 février à Nice.


La ligue contre le cancer et l’APPAC ont uni leurs forces pour co-organiser le colloque «Face au cancer, Espoir et Confiance». L’objectif de cette réunion est de mettre en lumière les perspectives et les avancées dans la recherche contre le cancer. Les questions de prévention des cancers par le sport, la vaccination, les traitements ou encore par la greffe de moelle osseuse ont été abordées. Enfin, la prise en charge psychologique du malade était aussi à l’ordre du jour.

A cette occasion, le professeur Franck Chauvin, vice président de la Ligue Nationale contre le cancer a tenu une conférence autour de la prévention contre le cancer. «Actuellement nous travaillons beaucoup sur la prévention car d’énormes progrès ont été fait en thérapeutique». Dans la future loi de santé, la prévention devrait revenir au premier rang des préoccupations de notre système de santé». Il a également souligné les inégalités sociales marquées qui existent en termes de santé, en France, pays le plus inégalitaire d’Europe.

Comment naît le cancer?

«Il y a dans le corps, 60.000 milliards de cellules, 10 millions de milliards de divisions de cellules au cours de la vie et 200 milliards de cellules qui se divisent et meurent chaque jours. Dans cette production de cellules en permanence, des erreurs, ou mutations, surviennent fréquemment en raison de la complexité du système. Notre système est fait de telle sorte que ces anomalies soient réparées mais les facteurs de risque contribueront au développement de ce cancer», explique le professeur.

Pour avoir 1g de tumeur pour un cancer, il faut à peu près 5 ans. «En faisant le diagnostic d’une personne, il faut remonter 5 ans en arrière pour trouver l’événement qui a déclenché le cancer», ajoute-t-il.

Quelques chiffres

Selon ces recherches, 1/3 des décès sont en relation directe avec ces facteurs de risque. Cela représente 50.000 décès par an.

En 20 ans, une augmentation de 70% de nouveaux cas a été observée.

En France, tous les jours, 1000 personnes sont diagnostiquées atteintes d’un cancer.
150.000 Français décèdent à la suite d’un cancer dont 35.000 liés au fait que les gens ne pratiquent pas de dépistage indiqué (cancer colorectal, cancer du col de l’utérus et du sein). Or, la mortalité est maintenue stable grâce à la prévention et au dépistage.

Les facteurs de risque

L’académie de médecine et le centre international de recherche sur le cancer ont travaillé sur les facteurs de risque. En France, comme dans tous les pays Européens, le tabac se positionne comme principal facteur, provoquant 70.000 décès par an. L’alcool, les virus tels que le HPV*, les traitements hormonaux, le surpoids et la pollution sont les facteurs de risque qui se placent derrière le tabac. En supprimant les facteurs de risque, on éviterait 30% de décès liés au cancer.

La prévention

80.000 décès peuvent être supprimés avec la prévention, le dépistage et la suppression des facteurs de risque. Pourtant, les messages de prévention n’atteignent pas tout le monde. Dans les zones défavorisées, le taux de participation des femmes au dépistage du cancer du sein est faible. Ainsi, on y relève 30% de cancer du sein en plus que dans les zones favorisées. «Cela veut dire que notre système ne marche pas. Actuellement, nous travaillons afin de savoir si on peut faire passer des messages de prévention dans les séries télévisées ou dans l’utilisation des jeux vidéos», déplore Franck Chauvin.

Le cancer n’est pas une fatalité, il faut rectifier la manière donc les messages sont formulés pour que les gens adhèrent et se sentent concernés.

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