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27 avril 2024

Aéroport de Nice : Christian Estrosi change de cible, de Macron à Ségolène Royal

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Christian Estrosi a finalement compris que sa bataille téméraire contre la soi-disant privatisation de l’aéroport de Nice n’était pas la bonne ! En fait, la gestion du trafic aérien n’a rien à voir avec la gestion des services aéroportuaire même si dans un système complexe tout se tient comme nous l’explique Porter avec ses matrices.


Bref, le futur développement de l’aéroport azuréen se joue dans le cadre de la politique dont est en charge la Direction Générale de l’Aviation Civile qui dirige le trafic (au sens propre comme au figuré) à travers les autorisation de lignes et de vols.

On pourrait imaginer que le Maire de Nice connaisse le masterplan européen (par conséquent, français) qui préfigure la mobilité entre les « villages » du monde globalisé.
Si oui, il doit savoir que beaucoup de changements sont en cours et se produiront dans le futur en fonction des nouvelles typologies d’avions (gros porteurs A380) , la baisse de la rentabilité des compagnies aériennes (secteur en restructuration) et les exigences des consommateurs-voyageurs, particulièrement ceux asiatiques.

Dans un contexte difficile et peu favorable (Christian Estrosi député national et ancien Ministre devrait savoir comment les choses se passent dans les hautes sphères parisiennes), il faut savoir bien choisir ses cibles et ses priorités et les étayer avec des raisonnements pertinents.

Par exemple : oui, Nice est une ville enclavée par le manque de liaison ferroviaire rapide (sujet qui demanderait un approfondi examen de conscience). Mais, quelle logique entre cet constat et les dessertes internationales avec les pays du Golfe ? Les clientèles ne sont pas les mêmes, sauf marginalement.

Le maire de Nice dénonce le déséquilibre scandaleux et sans équivalent en Europe de la desserte aérienne de Nice : « En Allemagne, en Italie ou encore en Espagne, le nombre de passagers entre le 1er et le 2ème aéroport du pays n’est même pas doublé car il existe un véritable équilibre territorial ».

Et de continuer :  » En France, l’aéroport d’Orly/Roissy Charles de Gaulle compte 8 fois plus de passagers que l’aéroport de Nice, parce que le Gouvernement refuse avec l’aide de la Direction Générale de l’Aviation Civile d’autoriser l’ouverture de lignes à Nice ».

Info ou intox, le fait est, n’en déplaise au premier magistrat qui, fort justement, défend les intérêts de sa ville et de sa métropole, que c’est justement parce que l’Etat joue son rôle de régulateur que la situation est défavorable à l’aéroport de Nice.

La demande qu’on doit se poser est la suivante : la France peut-elle se permettre un deuxième « hub’ international en plus de celui de Paris ?

Une première réponse vient du Contrat de Régulation Economique (2016-2020) ADP qui a été dévoilé hier.

Le CRE accorde une place importante aux investissements qui atteindront 3,1 milliards en cinq ans contre 2 milliards pour le CRE 2010 – 2015. Alors que ce sont plus de 95 millions de passagers qui devraient être accueillis cette année, les prévisions tablent sur un nombre de 107,5 millions en 2020.

Parallèlement, ADP va mener une politique de conquête du trafic centrée essentiellement sur l’international – et en correspondance – et aborder la concurrence européenne (London Heatrow) et même mondiale dans de meilleures conditions.

Christian Estrosi fait bien de monter au créneau. Mais, que pourra bien faire Ségolène Royal ? Il y a des réalités économiques qui dépassent les volontés politiques et l’esprit de clocher.

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