Rentrée 2025 : la sécurité des écoles au cœur des priorités !

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À l’occasion de la rentrée 2025-2026, Christian Estrosi a présenté au Centre de Supervision Urbain les dispositifs renforcés pour protéger les établissements scolaires niçois. La ville revendique une avance nationale et annonce le lancement d’une application unique en France, validée par la CNIL.

Face aux écrans du Centre de supervision urbain, où défilent en permanence les images venues des abords des établissements scolaires, Christian Estrosi a ouvert la rentrée en saluant policiers municipaux, ASVP et agents mobilisés « 24 heures sur 24 ». « Même si les écoles ne fonctionnent pas la nuit, ici, nous restons attentifs : aucune intrusion ne doit passer inaperçue », a-t-il rappelé.

Pour le maire, le point de départ est connu : le 14 juillet 2016. « Depuis cette date, nous n’avons cessé de monter en puissance. » Dans les enquêtes d’opinion menées régulièrement, la sécurité des écoles arrive en tête des préoccupations des familles. D’où cette politique conduite « sans relâche », avec un seul objectif : faire de l’école un sanctuaire « intouchable et inatteignable ».

Au total, près de 14 millions d’euros ont été consacrés à la sécurisation depuis 2016. Un effort qui, selon Christian Estrosi, place Nice « en tête des villes françaises » dans ce domaine : « ce n’est pas de l’arrogance, c’est la réalité. »

Des écoles verrouillées et sous surveillance

Dans les faits, les établissements niçois ont profondément changé. Les clôtures ont été rehaussées et remplacées quand elles semblaient fragiles. Les multiples entrées ont été rationalisées : quand il y en avait quatre, il n’en reste plus que deux ; quand il y en avait trois, une seule est conservée. Les portes de service superflues ont été supprimées. Des barrières fixes de type Sentinelle protègent les accès contre d’éventuelles voitures-béliers.

La vidéoprotection couvre désormais systématiquement les abords. Reliées au CSU, les caméras permettent de déclencher immédiatement une intervention : une alerte fait clignoter l’école concernée sur la cartographie, et les opérateurs orientent les images pour vérifier ce qui se passe.

À l’intérieur comme à l’extérieur, 1 700 boîtiers d’alerte ont été installés. Un simple appui permet d’ouvrir une communication directe avec le CSU. Des bornes SOS complètent ce dispositif devant chaque école, pour que tout témoin d’un incident puisse donner l’alerte.

Chaque matin et chaque soir, la police municipale est présente aux entrées et sorties. « C’est un rituel, une habitude, mais aussi une garantie de protection pour les familles », insiste Christian Estrosi.

Des agents intégrés au quotidien scolaire

La sécurisation repose aussi sur une présence humaine constante. Sous certaines conditions définies avec l’Éducation nationale, la municipalité a pu affecter des ASVP (agents de surveillance de la voie publique N.D.L.R) à l’intérieur même des écoles. D’abord expérimentée dans six établissements, l’initiative en concerne aujourd’hui 49. Leur rôle est multiple : relais d’alerte avec le CSU, appui aux exercices de sécurité, interlocuteurs pour les directeurs.

« Ces agents sont devenus familiers pour les enfants, ils font partie du quotidien de l’école », souligne le maire. Au fil des années, leur présence est de plus en plus réclamée par les conseils d’école eux-mêmes.

Autour des établissements, le dispositif des « papy-mamy trafic » a également été renforcé. Ces bénévoles, souvent d’anciens agents municipaux partis à la retraite, assurent la sécurité des traversées aux abords des écoles. Leur nombre a augmenté après plusieurs incidents qui ont rappelé la vulnérabilité des abords scolaires.

Une application pour accélérer l’alerte

Enfin, Christian Estrosi a présenté une nouveauté : l’application « Worry Me », développée avec les services municipaux et validée par la CNIL après deux ans de discussions. Jusqu’à présent, lorsqu’un directeur ou un agent activait un boîtier d’alerte, l’information ne parvenait pas immédiatement à toute la communauté éducative.

L’application doit combler ce manque. En cas de menace, elle permettra de diffuser en temps réel des instructions claires à l’ensemble des personnels, qu’ils soient enseignants, agents municipaux, policiers municipaux ou nationaux. « À la seconde près, chacun saura comment agir : évacuer, se confiner, regrouper les élèves », a expliqué le maire. Une démonstration grandeur nature est prévue d’ici une quinzaine de jours.

Le maire de Nice y voit la preuve d’une constance : « d’autres se sont mis au travail après Samuel Paty. Nous, nous ne nous sommes jamais arrêtés. Nous voulons garder ce temps d’avance. » Avec 170 agents engagés chaque jour, un CSU en alerte permanente et une application inédite, Nice entend continuer à faire de l’école un sanctuaire de la République.

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