Critiqué depuis quelque temps pour ses multi-casquettes ( maire de Nice et président de la Métropole, Président de la région PACA , député national) , symbole d’une voracité du pouvoir, Christian Estrosi a rebondit dans la foulée avec la capacité d’ancien champion de moto de savoir prendre les virages au bon moment et avec la vitesse qui permet d’avoir la bonne trajectoire et repartir encore plus rapidement.
« Parole donnée, Parole tenue, mercredi prochain je démissionnerai de mon mandat de député où je suis élu depuis 1988 » a annoncé l’édile niçois.
Après les bonnes-fausses excuses des recours et des décisions des instances juridiques qui lui ont permis de gagner du temps, le moment est donc venu de mettre les choses dans le bon ordre.
Côté mairie, le déplacement du siège de la Métropole de l’Arénas à l’hôtel de ville de Nice, lui permettra d’avoir à portée de voix et de main son successeur qui aura un rôle de porte-parole, une sorte de maire-ventriloque. De plus, bien des compétences ont déjà été transférées des communes à la Métropole (la dernière en date avec le Port de Nice) et d’autres les suivront.
De fait, Christian Estrosi gardera la main sur Nice et son territoire métropolitain.
Côté députation, l’élection à la présidence de la Région, avec les compétences élargies de la loi NOTRe et le rôle attribué aux régions, confère à Christian Estrosi un statut largement supérieur à celui de simple député.
In fine, il était temps de tourner la page et de se mettre en règle avec la loi qui interdit le cumul des mandats et qui, après 2017, sera effective.
Une nouvelle élection aura donc lieu dans la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes dans les semaines à venir et permettra le remplacement d’un vétéran de la vie parlementaire (Christian Estrosi y fut élu pour la première fois en 1988) par un « bleu » ou plutôt par …une « bleue » ?