Le candidat des socialistes et alliés aux élections régionales revient sur la scène après le vote de dimanche dernier et sa décision de se retirer du deuxième tour pour faire barrage à Marion Maréchal Le Pen qui, en cas de triangulaire, aurait eu la victoire pratiquement assurée.
Noble sacrifice ? Erreur historique ? Ce n’est pas la peine de tergiverser autour de si peu de choses : comme le disaient si bien les romains, « cessante causa, cessat effectus ».
La page est tournée et les socialistes, effacés de la scène politique institutionnelle régionale et condamnés au silence pour les six prochaines années au moins, pourraient bien voir des temps bien plus sombres s’annoncer :
« La décision que j’ai prise dimanche soir a été difficile. Je comprends ceux qui regrettent la disparition de la gauche dans l’opposition régionale.
L’éthique et l’exemplarité on été au coeur de ma campagne, et c’est au nom de cette éthique de cette exemplarité et de la responsabilité que nous devons tout faire pour empêcher la victoire du Front National.
Il n’y a eu aucune négociation avec le candidat de la droite. Je n’ai pas souhaité l’interpeller avant la clôture du dépôt des listes.
Dans l’hypothèse où il ne serait pas élu président, je lui demande solennellement qu’il s’engage à porter l’opposition au sein de l’hémicycle du Conseil Régional. Mon retrait nous prive d’être cette opposition.
Sa »résistance » affichée, l’oblige à l’incarner demain face a Marion Maréchal Le Pen.
Je lui demande expressément de s’engager à ne pas abandonner son mandat de conseiller régional.
Nos électeurs ne pourront se mobiliser qu’à ce prix. Si tel n’était pas le cas, ils se sentiraient trahis
Pour ma part, j’ai pris mes responsabilités et je n’en attends pas moins de Christian Estrosi ,sinon il devra porter seul le poids de son échec. »
Christophe Castaner (Tête de lsite du PS/PRG/MRC/UDE)
