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4 mai 2024

Fabien Roussel en face à face avec ses partisans niçois

Ce mercredi 11 octobre au Palais des Expositions de Nice, Fabien Roussel, président du PCF, s’est livré à un jeu de questions-réponses avec ses partisans.

Bières, pissaladières, accolades, l’ambiance se voulait des plus chaleureuses. Au premier étage du Palais des Expositions, les partisans du PCF attendait avec impatience leur secrétaire national. Annoncé pour 19h, Fabien Roussel a été ponctuel. Son arrivée s’est accompagnée d’un tonnerre d’applaudissements. L’atmosphère, si chaleureuse, lui a instantanément fait tomber la veste. Une partisane du premier rang s’est empressé de relever ce détail : « Tant qu’on la retourne pas ! » Fabien Roussel a rétorqué tout sourire « oui, tant qu’on la retourne pas, ça va ! » Après cela, micro en main, il a salué fièrement son électorat et a annoncé vouloir « redonner espoir« . Il faut dire que la ville de Nice n’est pas véritablement de tradition rouge. Cependant, plus de 400 personnes était là, un soir de semaine, pour accueillir Fabien Roussel.

« Besoin de parler » tel était le ressort de ce rendez-vous. Fabien Roussel souhaitait donner la parole à ses partisans. Toute la soirée a donc été animée par un jeu de questions-réponses des partisans au secrétaire national. Et sans tarder, la première question a mis les pieds dans le plat en évoquant l’un des sujets les plus controversés, l’immigration. Il a ensuite été question de pouvoir d’achat et de travail, thèmes chers au parti.

L’auditoire était captivé et à l’écoute. Les questions ont fusé. Fabien Roussel, particulièrement vif, a su trouver les bons mots. Ses propos se sont ainsi vus rythmer par les applaudissements approbatifs d’un public attentif.

De l’immigration à la condition étudiante en passant par Israël

On sentait chez les partisans un désir de réponses à leurs problèmes du quotidien. La première prise de parole évoquait la question migratoire. A cela, Fabien Roussel a rétorqué : « Il faut avoir une politique migratoire. » Il a répété d’un ton déterminé « Pas toujours les mêmes !« . Fabien Roussel fait ainsi référence aux pays de l’Union Européenne qui refusent l’accueil des migrants. Il déplore les conséquences de ces politiques pour la France mais aussi pour l’Italie. Enfin, le secrétaire national du PCF a pointé du doigt la honte du « délit de solidarité« , « il ne peut pas y avoir d’exploitation d’un salarié« . Le public, conquis par ces déclarations, a fortement applaudi.

Les questions suivantes portaient sur la fonction publique, l’inflation ou encore les évènements récents au Moyen-Orient. Concernant la fonction publique, Fabien Roussel se dit profondément favorable à une augmentation significative du nombre de fonctionnaires. Selon lui, ce sont eux qui font vivre « l’égalité démocratique« . Cette idée a été vivement saluée par l’auditoire. Avec une inflation annuelle avoisinant les 6%, Fabien Roussel ne pouvait faire l’impasse sur l’actuelle « vie chère ». Il ironise : « La pissaladière, elle a pris un coup chez vous ! ». Plus concrètement, il use des topoï habituels de l’idéologie communiste. Fabien Roussel déclare « qu’il y a de l’argent », « La France n’a jamais été aussi riche ». Selon ses mots, le problème n’est pas la création de richesses mais la redistribution. En réponse à un jeune homme qui s’indigne de la condition étudiante, Fabien Roussel annonce le projet d’un revenu étudiant. Ce revenu sans condition de ressource et entièrement financé par la solidarité national est l’une des mesures fortes du programme du PCF.

Enfin, sur la situation au Moyen-Orient, tandis que la gauche se divise en raison des propos de certains partis d’extrême gauche, Fabien Roussel était particulièrement attendu. Selon lui, bien qu’il existe des divergences idéologiques au sein de la gauche française, l’absence de position claire est extrêmement grave. « C’est la terreur » souffle une partisane dans l’auditoire. Dans ce contexte, Fabien Roussel a confié que le président de la République, Emmanuel Macron, a invité ce jeudi 12 octobre les présidents des partis à une réunion. Une allocation présidentielle est prévue ce soir dès 20h pour évoquer la situation en Israël.

Des appels à la mobilisation

Ce rendez-vous a été l’occasion pour Fabien Roussel d’annoncer les dates des mobilisations à venir. « On a gagné la bataille idéologique« , a-t-il déclaré en évoquant la réforme des retraites. Le secrétaire national du PCF n’hésite pas à réveiller les esprits contestataires : « Ah oui, les retraités, ils ont pris cher ! ». Par ailleurs, l’homme politique a tenu à revenir sur son injonction d' »envahir les préfectures » dans le but de « faire bouger » l’État. Il maintient la nécessité de se mobiliser dans les rues mais appelle à des mobilisations pacifistes.

Ce vendredi 13 octobre, le PCF sollicite à la mobilisation nationale pour se battre « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes. » Cette journée de grève intervient trois jours avant la conférence sur les bas salaires. A Nice, Lignes d’Azur n’a pas annoncé de perturbations sur ces lignes de tramway. Toutefois, sur les lignes 9, 34, 39, 43, 49, 51, 55, 72, 75, Cœur de Vence 1,2 et 3, 75D, ainsi que les lignes spécifiques P, R, V, W aucun service n’est prévu. Enfin, en soutien aux évènements récents en Israël et en Palestine, le PCF appelle à une mobilisation ce samedi 14 octobre dès 14h30 sur la place Garibaldi.

« Il faut parler à tous, c’est ça le PCF, c’est la classe ! » a conclu Fabien Roussel. La politique actuelle du PCF est véritablement celle d’une ouverture. Originalement assimilé uniquement au parti de la classe ouvrière, Fabien Roussel entend désormais s’adresser à un électorat bien plus large. Un discours qui ne plait évidemment pas à tout le monde… Enfin, ce rendez-vous communiste s’est terminé, poing levé, au chant de l’Internationale.

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