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27 avril 2024

De la cène de Girbaud à la scène du Prophète

cene-girbaud.jpg Une publicité inspirée du chef d’œuvre de Léonard de Vinci intitulé « La Cène » et vantant les mérites de la marque de vêtements Marithé et François Girbaud a été finalement autorisée par la Cour de Cassation de Paris revenant ainsi sur une décision de la Cour d’Appel de Paris qui avait jugé, en son temps, que cette campagne constituait une injure contre les catholiques et leur foi.

C’est l’association « Croyances et libertés » qui avait lancé en 2005 une procédure visant à faire interdire cette publicité dont la campagne sera finalement retirée des magazines et journaux français comme des panneaux d’affichages publiques. Cette même association avait déjà intenté un procès à la marque Volkswagen pour l’utilisation d’un des plus célèbres repas du monde et un don au Secours Catholique – dont le montant n’a pas été révélé – avait permis de mettre un terme à l’action en justice. La passion, tout comme la patience de Marithé et François Girbaud, auront finalement obtenu gain de cause sur un blasphème qui finalement n’en était pas un.

cene-mahomet-2.jpg Autre procès, autre religion. Les 7 et 8 février 2007, ce sera au tour de l’hebdomadaire Charlie Hebdo de venir répondre aux accusations « d’injures publiques à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion » devant le Tribunal Correctionnel de Paris (suite à la procédure concernant la publication des douze caricatures du Prophète Mahomet) lancée par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), par la Grande Mosquée de Paris et dernièrement rejointe par la Ligue Islamique Mondiale.

Une grande enseigne de bricolage pourrait-elle utiliser un crucifix pour vanter le mérite de ses fixations ou bien encore une marque de détergent oserait-elle s’attaquer à l’image du Saint Suaire ?

La question est posée, peut-on tourner en dérision une religion et jusqu’à quel point ?

Pierre Desproges disait que l’on pouvait rire de tout mais pas avec n’importe qui et le caractère visionnaire de cet humoriste aurait eu une nouvelle fois raison à en croire une justice française qui se voit affubler d’affaires naviguant dans les eaux parfois peu claires de la liberté d’expression des uns et de la volonté d’oppression des autres.

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