À l’occasion de la Biennale des Arts et de l’Océan 2025, le musée Masséna présente l’exposition « Nice, du rivage à la mer », un parcours patrimonial riche et documenté qui retrace la relation intime et évolutive de la ville avec son littoral. De l’Antiquité à la modernité, des ports marchands aux plages luxueuses.
L’exposition s’ouvre sur les origines maritimes de Nice. Fondée par les Grecs de Phocée au IVe siècle avant notre ère. À travers des cartes anciennes, des documents d’archives et des objets d’artisanat, les visiteurs découvrent les différentes utilisations de la mer. D’abord vu comme un lieu d’échanges, de migrations et de conquêtes, puis à des fins de nutrition via la pêche et à des fins de tourisme. Le port Lympia encore actif aujourd’hui, apparaît comme un pivot central du développement commercial et militaire de la ville au fil des siècles.
D’un village niçois à la Riviera
L’exposition accorde une large place à la transformation du rivage niçois au XIXe siècle, avec l’essor du tourisme balnéaire. Les affiches publicitaires d’époque et les objets de la vie mondaine évoquent la naissance de la Promenade des Anglais et l’arrivée des élites européennes. Notamment Anglaises et Russes qui firent de Nice une destination hivernale prisée. La mer devient alors un endroit de calme, de paix, un spectacle à contempler, et surtout un symbole d’élégance.
L’exposition ne se limite pas à un regard historique. Elle interroge aussi la manière dont la mer façonne encore aujourd’hui l’identité niçoise. À travers des documents contemporains, des films d’archives et une série de témoignages sonores. Une réflexion à la vulnérabilité du littoral face à l’érosion, à la montée des eaux et à l’impact du tourisme de masse. La mer n’est plus seulement vue comme un héritage, mais comme un espace vivant à protéger.
Une exposition entre mémoire et conscience
L’exposition « Nice, du rivage à la mer » réussi à évoquer l’histoire avec un regard actuel. Elle mêle objets rares et dispositifs interactifs pour engager tous les publics. Elle possède également, une salle immersive, projetant les mutations du rivage niçois depuis un siècle. L’artiste et photographe Bruno Bébert, fait aussi partie de l’exposition. En effet, sa célèbre photographie d’une vague, située en face de l’hôtel le Negresco à Nice en 2011 lors d’un jour de tempête.
Cette exposition, c’est un pan de l’histoire niçoise qui ressurgit entre les murs de la villa Belle Époque. Elle s’inscrit comme un volet essentiel de la Biennale 2025. Associant l’histoire locale et les grands enjeux environnementaux internationaux, en réaffirmant l’ancrage maritime de Nice.