Le chantier de construction de la station d’épuration Haliotis 2 a officiellement débuté. Un ouvrage estimé à 700 millions d’euros qui doit répondre aux défis climatiques, énergétiques et environnementaux.
Ce mercredi 14 mai, la Métropole Nice Côte d’Azur a officiellement lancé le chantier de la future station d’épuration Haliotis 2 avec la pose de la première pierre. Cette nouvelle installation, qui remplacera l’actuelle station en service depuis les années 80, s’annonce comme un équipement stratégique face aux enjeux environnementaux actuels.
Réutiliser l’eau, produire de l’énergie, limiter les polluants
Parmi les principales nouveautés, la réutilisation massive des eaux usées traitées marque un tournant. Environ 5 millions de mètres cubes par an seront recyclés, principalement pour l’arrosage, le nettoyage urbain ou certains usages industriels. C’est une réponse concrète à la raréfaction de l’eau, dans un contexte de sécheresses récurrentes. Autre innovation : la production d’énergie à partir des boues issues du traitement des eaux. Selon les projections, Haliotis 2 devrait produire quatre fois plus d’énergie qu’aujourd’hui, réduisant d’autant l’empreinte carbone du site.
Côté environnement, la nouvelle station est conçue pour filtrer jusqu’à 90 % des micropolluants (résidus de médicaments, cosmétiques, etc.), encore peu pris en compte dans les anciens systèmes. 92 % des matériaux de déconstruction de l’ancienne station seront par ailleurs recyclés.
Un chantier long, un impact large
Le chantier, estimé à 700 millions d’euros, s’étalera jusqu’en 2030. Il est financé par plusieurs partenaires publics, dont l’Europe, Suez, l’État et la Métropole. Le périmètre couvert reste inchangé : 26 communes des Alpes-Maritimes, dont Nice, Villefranche-sur-Mer, Beaulieu ou encore Èze. Cela représente près de 700 000 habitants. “Nous adaptons notre territoire aux réalités du climat, de la croissance démographique et de la raréfaction des ressources”, a déclaré Christian Estrosi, présent lors de la cérémonie.