La semaine dernière, le maire de Nice, Christian Estrosi a réuni la presse pour évoquer l’année 2024 record en terme de fréquentation touristique. Ce succès s’accompagne de défis, notamment en matière de logement pour les salariés et d’accessibilité, que la ville entend relever pour maintenir un tourisme bénéfique à tous.
Avec 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires générés en 2024, le tourisme niçois a connu l’année la plus favorable économiquement. Ce succès historique, est salué par le maire Christian Estrosi. Le modèle touristique local est plus qualitatif, plus durable, et mieux intégré dans le tissu économique et social de la métropole.
« Nous sommes passés d’un tourisme subi à un tourisme choisi », a déclaré le maire de Nice. Cette mutation repose sur des leviers clairs. La valorisation du patrimoine naturel et culturel, l’art de vivre méditerranéen et une offre événementielle à l’année. Le carnaval quant à lui représente à lui seul 65 % de la fréquentation hivernale.
Mais ce succès n’est pas sans défis. « Pour soutenir l’emploi et la cohésion sociale, nous avons besoin de logements de longue durée accessibles aux salariés du tourisme », a souligné Christian Estrosi. Dans un marché immobilier tendu, la question du logement devient un enjeu central pour garantir un tourisme qui profite à tous.
Une destination de congrès tournée vers l’avenir
Un des symboles de cette dynamique est le nouveau centre de congrès. Inauguré récemment il promet d’attirer les plus grands événements internationaux. « Je débarque à l’aéroport, et j’ai un congrès au bord de la mer, relié par tramway et navette électrique. Entre Marseille et Gênes, il n’y a pas de vitrine aussi belle », a affirmé le maire.
La métropole accueillera en juin l’UNOC, l’un des plus grands sommets mondiaux. Il réunira plus de 800 représentants, chefs d’État, élus, représentants d’ONG et entreprises innovantes. Un événement d’ampleur qui nécessite la mobilisation de plus de 5 000 agents, pompiers, policiers et personnels logistiques, avec des besoins de logements anticipés dès à présent.
Mobilité, accessibilité et attractivité
« Quand on part de zéro en 2008 avec une unique ligne de tramway ce n’est pas compliqué de s’améliorer », rappel Christian Estrosi. La ville dispose aujourd’hui d’un vaste réseau, comprenant tramways, vélos, bus, trains, et auxquels s’ajoutera en 2029 des lignes à grande vitesse et une liaison ferroviaire directe avec Milan. Cette évolution des mobilités accompagne l’idée d’un tourisme doux, respectueux de l’environnement et du cadre de vie.
Christian Estrosi insiste : « les visiteurs choisissent Nice non pas pour être entassés, mais pour vivre une expérience urbaine apaisée, où la culture et la nature se lient .
Lors d’un échange public, plusieurs suggestions ont été formulées. Notamment une meilleure desserte du littoral en soirée hors saison, une accessibilité accrue des zones portuaires et des questionnements sur les horaires de livraison en centre-ville. Autant de points que la municipalité a pris en compte pour nourrir une stratégie de tourisme durable.
Un tourisme toute l’année, pour tous les publics
Avec plus de 10 millions de visiteurs annuels, Nice est désormais la seconde destination touristique de France après Paris. Cette place repose sur sa capacité à accueillir une diversité de clientèles tout au long de l’année. Avec le tourisme balnéaire, culturel, d’affaires, mais aussi local.
Les chiffres le confirment. Les séjours d’affaires ont bondi de +30 % en 2024, et les dépenses moyennes par visiteur atteignent 700 euros. Cela est la preuve d’un pouvoir d’achat significatif et d’une demande exigeante. La ville répond également aux besoins de ses habitants avec 78 % d’entre eux pratiquant régulièrement des activités touristiques sur leur propre territoire.