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18 avril 2024

Nick Knight et Catherine Larré au Musée de la photographie

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Depuis le 9 juin, 11 expositions sont à retrouver dans les musées de la Ville de Nice. Parmi elles, au Musée de la Photographie Charles Nègres, « Roses from my garden » et « Anthèses ».

« Roses from my garden » est une série d’une quarantaine d’œuvres que présente le photographe Nick Knight au Musée de la Photographie Charles Nègre dans le cadre de la Biennale des Arts de Nice.

Le filtrage aide l’artiste à trouver quelque chose qu’il n’a pas vu à la prise de vue. Il nous offre sa propre perception de l’image. Nick Night met en scène les roses de son jardin. C’est un créateur d’images au sens aigu de la beauté. Il sublime les roses pour imprimer ses émotions, ses sentiments. Empreintes de la brève vie et de la décomposition de la fleur, ses oeuvres cherchent à montrer ce qu’il aime dans ce qu’il a devant lui quelque soit ce qu’il photographie. Il procédait de même avec les portraits d’artistes comme ceux de Kate Moss ou de Brad Pitt, les photos d’un paysage ou de voitures. Ici, la beauté mélancolique fait référence aux natures mortes hollandaises et flamandes des XVII è et XVIII è siècles.

D’abord photographiées en lumière naturelle via son Iphone, il travaille ses images grâce à un logiciel utilisant l ‘intelligence artificielle. Il remplit ensuite l’espace entre les pixels pour souligner les qualités picturales des fleurs. Il s’agit de représentations numériques de photos originales qu’il retouche avec un crayon Chinagraph pour travailler la netteté du bord de l’image, des œuvres agrandies entre 1 m 80 et 2 m 40 qui se situent entre la peinture et la photographie. Commissaire de l’exposition à voir jusqu’au 22 septembre : Bex Cassie, Directeur associé de Nick Knight’ Archive.

Faisant partie aussi de la Biennale consacrée aux fleurs, l’artiste Catherine Larré propose « Anthèses ». Du nom grec de anthesis, floraison, elle expérimente l’épanouissement et le flétrissement de la fleur par le détournement du sujet. En effet, elle nous plonge dans une sorte de collection d’images qu’elle découpe, altère, superpose ou suspend avant de les photographier en une construction aux fragiles et subtiles nuances qui nous plonge dans la rêverie, la douceur et l’émerveillement, mais aussi dans des thèmes plus profonds comme la disparition et la réapparition, la transformation, le renouvellement ou la perpétuation. Il est question souvent de cadrages serrés de bas de visages d’enfants, de bouches offertes en harmonie avec les fleurs qu’elles contiennent. Le réel transcendé nous ramène aux contes de Perrault, au pays des Fées, mais également au souffle de l’âme tout comme au dernier souffle. Ailleurs, Catherine Larré endosse la posture du peintre pour utiliser les pinceaux sur les supports photographiques avant de réaliser de nouvelles prises de vue. Une profusion d’efflorescences qui n’est pas sans rappeler les clichés des artistes pictoralistes du début du XX è siècle ou les paysages impressionnistes. L’influence de la peinture hollandaise du XVII è siècle où le bouquet est une vanité rappelle l’allégorie du temps qui passe, une réflexion mystique malgré l’onirisme et la fluidité des images.

À ne pas manquer cette exposition au Musée de la Photo Charles Nègre, réalisée en collaboration avec Pinault Collection et la Galerie Réjane Louin, jusqu’au 11 septembre.

ROLAND HAUGADES

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