Selon une étude menée par SumUp, la capitale azuréenne figure à la huitième place d’un classement des villes les plus attractives pour un séjour culturel. Elle se distingue par un grand nombre d’activités gratuites accessibles en centre-ville.
En 2024, la fréquentation des musées nationaux français a dépassé les 33 millions de visiteurs. Un signe d’un intérêt marqué pour l’offre culturelle. Mais les musées ne sont pas les seuls lieux qui attirent. Galeries d’art, monuments ou théâtres contribuent aussi à cette dynamique.
Pour mesurer l’attractivité des villes sur ce terrain, l’opérateur de paiement a analysé les 25 plus grandes communes françaises. Le classement repose sur plusieurs indicateurs : nombre d’activités gratuites, présence de musées, galeries, monuments et théâtres rapportés à la population. Les données proviennent de TripAdvisor et sont calculées pour 100 000 habitants.
Nice se hisse à la huitième place avec un total de 106 activités gratuites recensées en centre-ville et 16 activités culturelles pour 100 000 habitants. Ce positionnement met en lumière l’importance de l’offre culturelle niçoise, notamment en accès libre.
Des villes aux profils variés
Marseille arrive en tête du classement. La cité phocéenne affiche 94 activités gratuites et 43 activités culturelles pour 100 000 habitants. Strasbourg occupe la deuxième place, suivie de Lille, Toulon et Tours. Rennes, Montpellier et enfin Nice complètent le Top 8.
Chaque ville possède son propre profil. Marseille se distingue par un équilibre entre musées, monuments et théâtres. Strasbourg combine patrimoine historique et programmation contemporaine. Lille, ville étudiante, mise sur une scène artistique active.
À Nice, la forte proportion d’activités gratuites en centre-ville joue un rôle central. Balades patrimoniales, expositions temporaires en accès libre, concerts en plein air ou visites de sites publics sont autant de possibilités offertes aux habitants et aux visiteurs.
Une tendance portée par le tourisme local
Cette étude s’inscrit dans un contexte où les « escapades locales » connaissent un essor. Durant ces dernières années notamment depuis la fin de la période Covid, les mentions de ce terme ont augmenté de 80 % sur les réseaux sociaux les plus emblématiques. Une tendance qui s’observe tout particulièrement en période estivale. Ce phénomène, parfois désigné sous le terme de « staycation », traduit le choix de plus en plus de Français de passer leurs vacances dans leur région ou dans des villes proches.
Pour les territoires, cette tendance soutient l’économie locale. Les commerces de proximité, restaurants, hébergements indépendants et activités de loisirs profitent directement de cette fréquentation accrue. Dans les villes moins touristiques habituellement, elle offre même des perspectives nouvelles.
À Nice, le poids du tourisme reste important, mais cette dynamique peut encourager aussi une meilleure répartition des visiteurs dans la ville. Les quartiers hors du littoral pourraient ainsi bénéficier davantage d’une fréquentation liée aux propositions culturelles.
Une offre à valoriser d’avantage
Si la ville se classe dans le Top 8, le nombre d’activités culturelles rapporté à la population reste inférieur à celui d’autres communes mieux classées. L’étude montre toutefois que la gratuité est un atout fort pour Nice. Elle permet à un large public d’accéder à la culture sans contrainte financière.
Pour les acteurs culturels, ce type de classement peut servir de levier. Il met en avant la visibilité d’une offre existante et ouvre la voie à des actions pour diversifier et développer les propositions. L’équilibre entre événements ponctuels et structures pérennes reste un enjeu.
Finalement on peut conclure que la diversité des formes culturelles, la facilité d’accès et la répartition géographique des lieux sont des facteurs clés pour attirer un public varié. Nice semble avoir trouvé un positionnement intéressant en comparaison des autres grandes villes de l’héxagone, porté par la richesse de son patrimoine et un volume conséquent d’activités gratuites.
