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6 mai 2024

Bertignac et Matmatah en grands enfants du Rock

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enfants_du_rock_defile_ruhl_109.jpgUNE.jpg Le nom Théâtre de Verdure n’a jamais porté aussi bien son nom avec le concert de Louis Bertignac. D’abord parce que le toujours jeune Louis était vêtu en vert et puis surtout parce qu’il a été acteur. On a senti jusqu’à très tard dans la nuit niçoise le plaisir qu’il éprouve d’être sur scène, d’interpréter. Il est heureux sur les planches. Il joue avec le millier de spectateurs très vite conquis. Il improvise en compagnie de son compère Cyril Denis. Debout, assis, à genou, avec les dents, secouant sa tête, parfois en chantant, Louis Bertignac manie son instrument comme un maître. Il est capable de tout et il le montre. Il prolonge ses morceaux avec d’interminables solos où le temps reste suspendu, où les oreilles perçoivent la musique comme une douce friandise qu’on redemande encore et encore, quasi orgasmique. Il reprend des chansons des Who, de Led Zeppelin et bien entendu de Téléphone. Sur « Cendrillon », il laisse monter le plaisir. Les palpitations s’accélèrent au fur et à mesure que les riffs s’enchaînent. A 53 ans, Louis Bertignac n’est plus un enfant mais sur sa scène d’argent il oublie le temps. Dans « je joue », il explique son plaisir en quelques phrasées : « Je joue les heures qui passent lentement. Le jour la nuit tout le temps de mon temps comme un enfant… » Un enfant ce Louis !
C’est son esprit enfantin qui l’a amené à partager sa chanson « Les Frôleuses » avec Isa, une fan du public. Le duo a fonctionné. Il a offert un moment de magie au public. Du grand Louis, une grande Isa qui ne s’est pas dégonflée.

matmatah_425.jpgpub.jpg Samedi, la pression était sur les épaules du quatuor brestois Matmatah réuni autour de Tristan Nihouarn alias Stan, le frêle chanteur aux cheveux longs et à la barbe. La pression, ils ne connaissent pas. Dès les premières notes, ils envoient ! Les oreilles sont débouchées d’un coup. Ils commencent très fort pour réveiller le public Niçois. Ils s’évertuent à l’agiter non sans difficultés. Le concert durera plus de deux heures. Il est passé à toute vitesse. Aucun moment de répit. La fosse vibre au rythme effréné du Rock Matmatahien. Ils étalent toute leur partition. Il y a bien sûr du vrai rock très dur, métaleux mais ils ajoutent de la mélodie, du texte, du sens à leur musique. Les mots sont dosés, déposés. On se réjouit (pour une fois) pour un groupe de rock d’entendre distinctement les paroles sans qu’elles ne soient masquées par des guitares trop fortes ou hurlées pour les rendre inaudibles. On n’est pas obligé de tendre l’oreille. On apprécie encore plus l’effort du texte notamment sur « La Cerise ». Depuis « Lambé an Dro » dont ils se sont débarrassés en début de concert, comme pour montrer qu’ils avaient évolué, jusqu’à « La Cerise » le groupe breton a voyagé, s’est enrichi musicalement. Ils sont capables de tout : des sonorités folk, rock des 70’s à la Sex Pistols, celtique, pop très british. L’interprétation en acoustique et en solo de Stan de « Entrez dans ce lit » doucement et tendrement susurrée atteste du registre complet de Matmatah. Ils poursuivent quelques chansons en acoustique avant d’enflammer le Théâtre de Verdure sur « Emma ». Quelques drapeaux bretons flottent, le quatuor a réussi un pari pas évident : faire remuer les azuréens en prophètes du rock en pays Niçois.

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