On comprend bien qu’en politique (presque) tous les coups sont permis pour affirmer ses idées et surtout pour discréditer celles de ses adversaires. Cependant, quand on occupe un office public (ou on rêve le faire), on devrait toujours avoir à cœur le bon fonctionnement de l’institution qu’on représente.
C’est pour cela que nous apprécions modérément le communiqué du leader socialiste (et candidat à l’élection municipale en 2014) concernant le classement sur la sécurité publié par l’Express dans sa dernière parution.
Tout d’abord, loin de nous de mettre en discussion le sérieux de cette enquête, on pourrait discuter à l’infini en ce qui concerne les critères de notation. C’est bien connu qu’aux chiffres, malgré leur indéniable exactitude, on peut faire dire à peu près ce qu’on veut. Peut-être tout simplement il serait plus utile de faire une comparaison plus homogène avec des villes de la même taille ou de même profil sociologique.
Ensuite, on ne voit pas ce qu’il y a de réjouissant dans le constat que Nice est une ville où règne l’insécurité. (Les titres des journaux étant le premier argument de vente comme les vitrines des commerces. Prudence !).
Sans doute, faudrait-il mieux calibrer les mots et distinguer les « problèmes de sécurité » et « l’insécurité ». Qui a l’habitude de voyager et de connaitre d’autres horizons pourrait en parler plus en détail et expliquer ce qu’est la véritable « insécurité ».
De son côté, le débat politique devrait aller lui vers la résolution des problèmes plus que vers la dénonciation des responsabilités des uns et des autres. On ne découvre pas la tendance du maire de Nice d’abonder dans la communication au risque de flirter parfois avec la propagande. Il serait préférable que son opposant, qui aspire à lui succéder, ne tombe pas dans la spéculation contraire…
Et si on laissait aux techniques du théâtre chinois, le jeu des ombres ?
