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6 mai 2024

Les infrastructures de mobilité sont le talon d’Achille de l’économie azuréenne

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Pas d’attractivité d’un territoire sans mobilité et pas de mobilité sans les réseaux nécessaires… Cette simple considération s’applique mal sur la Côte d’Azur où chacun pourra constater les énormes retards en terme d’infrastructures.

Ligne ferroviaire décadente, autoroute qui fait fonction de périphérique, il n’y a que les connexions aériennes qui tiennent le cap pour une région qui se veut une signature internationale du point de vue touristique et qui a des ambitions comme lieu d’accueil des futures entreprises innovantes.

Quand on est obligés d’écouter parler de projets de ligne ferroviaire « grande vitesse » à l’orée de 2030/2035, on croit rêver. En fait, à cette allure, combien de trains du développement seront entretemps passés ? Et oui, parce que le monde va vite, de plus en plus vite et aux retardataires ne resteront que les miettes…

Chambre consulaire représentant le monde économique, la CCI met depuis très longtemps l’accent sur cet argument qui est une de ses priorités.

La plaidoirie est nette et sans bavure:

« Malgré les efforts entrepris ces dernières années et les projets réalisés ou en cours, les Alpes-Maritimes connaissent encore une situation difficile en matière de transports et de déplacements : embouteillages, réseaux autoroutier et routier souvent saturés, accessibilité limitée et service très insuffisant sur le plan ferroviaire. Ces problématiques ont non seulement un impact direct sur l’environnement et la qualité de vie, mais également sur la compétitivité des entreprises.

Depuis plusieurs années, les acteurs des Alpes-Maritimes ont pris conscience des enjeux en matière d’accessibilité et de déplacements et mettent en œuvre des projets conduisant à des avancées positives avec le Tramway à Nice, le Bus à haut Niveau de Service à Cannes ou Sophia-Antipolis. Il reste néanmoins des dysfonctionnements importants qui appellent une réponse collective et coordonnée. »

Pour n’en rester qu’au stade des lamentations mais pour donner une contribution en terme d’idées et de propositions, un document a été élaboré et proposés aux autorités compétentes proposant 8 axes d’action:

1° Renforcer la desserte aérienne internationale avec une réglementation plus souple des droits intercontinentaux et l’ouverture de nouvelles liaisons directes avec l’Asie et les Pays du Golfe. Avec la pétition lancée par la CCI Nice Côte d’Azur pour une meilleure desserte aérienne, 4 000 signataires du monde économique azuréen se sont mobilisés pour soutenir cette proposition. La perspective récente de nouvelles lignes créées entre Nice et le Qatar souligne la pertinence de cette volonté d’ouverture internationale.

2° Développer la desserte ferroviaire avec le déploiement de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur en gardant l’objectif d’une mise en service en 2025 et la création des 2 gares nouvelles à Nice-Aéroport et Sophia Antipolis.

3° Interconnecter les réseaux de transport en commun entre eux en lien avec les gares et l’offre ferroviaire (intégrant la création de parcs-relais).

4° Rééquilibrer l’offre de transport en commun et son financement en stabilisant au niveau actuel les taux de Versement Transport payé par les entreprises et en regroupant les réseaux de transport en commun à l’ouest du département pour un réseau harmonisé et adapté aux déplacements domicile-travail.

5° Mieux desservir les zones d’activités par les différents modes de transports en prenant en compte les demandes des entreprises, comprenant notamment le développement de liaisons express desservant directement les zones d’activités.

6° Optimiser les infrastructures existantes et la gestion des trafics. Il s’agit par exemple de réguler dynamiquement la vitesse sur autoroute, de créer des voies dédiées aux transports en commun ou de développer les autoroutes de la mer en Méditerranée pour délester l’A8 d’une partie du trafic poids lourds international qui emprunte l’autoroute A8.

7° Penser globalement l’urbanisation et les transports en anticipant tout projet d’urbanisme ou de centre commercial par une desserte en transports en commun et des voies routières adaptées.

8° Améliorer la livraison du dernier kilomètre en élaborant des projets optimisant l’organisation des livraisons pour répondre aux besoins des professionnels tout en améliorant la qualité de vie en ville.

La vision d’avenir est bien là, maintenant il faudrait passer du temps des dossiers à celui des actes.

Un premier pas est celui de la création du Comité Départemental des Transports et Déplacements lancé par la Préfecture des Alpes-Maritimes qui aura lieu le 29 mai prochain. L’objectif de cette instance est la coordination de tous les projets d’urbanisme et infrastructures en prenant en compte les exigences de déplacement et mobilité.

Un premier pas dans la bonne direction, reste à passer à la vitesse supérieure….

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