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5 octobre 2024

Le volet économique de l’immigration: des analyses qui s’opposent

Nous recevons et publions ce communiqué de l’association Liberté Chérie qui stigmatise l’immigration du point du vue économique. Au delà de toute autre considération morale et de valeurs de civilisation, ce thème est devenu central, pour d’évidentes raisons de spéculation politique, dans l’actualité et du débat qui s’en suit.


imm_france.jpg Pour mémoire et par amour de vérité, nous publions également un rapport réalisé pour le compte du Ministère des Affaires Sociales par une équipe de chercheurs de l’Université de Lille (sous la direction du professeur Xavier Chojricki et pendant trois ans, les chercheurs ont décortiqué toutes les chiffres officiels des grands postes de l’économie nationale du budget 2009) qui arrive à des conclusions totalement opposées à celle de Liberté Chérie.

Alors, l’immigration est-elle un « coût » ou présente des « bon comptes » qui font de bons amis ?

Chacun en tirera les conclusions qui s’imposent.

Le communiqué de Liberté Chérie

Combien nous coûte l’immigration…

Alors qu’un article de ce jour du Figaro titre qu’il y a « jusqu’à soixante-dix migrants (tunisiens) par jour dans la région de Nice », l’association Liberté Chérie Nice Côte d’Azur rappelle que c’est nous, les contribuables, qui payons de notre poche les coûts de l’immigration.
En France, les dépenses annuelles de l’État liées à l’immigration se montent à 79,4 milliards d’euros. Cela représente presque le double des intérêts annuels de la dette de la France (42 milliards), et ce au moment où le pays s’interroge sur les moyens de sortir de la crise et de réduire sa dette.

La communauté d’origine étrangère présente sur le territoire métropolitain s’élève à 7,7 millions de personnes et actuellement il y a environ 200 000 entrées nouvelles en France chaque année, sans compter les quelques 80 000 à 100 000 clandestins non répertoriés.

Quelques chiffres édifiants :

Le coût général des prestations sociales versées aux immigrés et à leurs familles a été de 549,6 (?) milliards d’euros en 2007.
Les dépenses liées à l’intégration, s’élèvent chaque année à 6,549 milliards d’euros.

Dans le rapport établi par le député Marie-Hélène des Egaux pour la commission des finances de 2004, le montant cumulé de la demande d’asile pour l’État représentait un minimum de 900 millions d’euros soit, sur la base de 60 000 demandeurs, 15 000 euros par postulant.
Le budget de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) est de 11,6 millions d’euros.
Le budget de l’Aide médicale d’État (AME), qui concerne environ 192 000 personnes, est de 490 millions d’euros (10% d’augmentation par an). Le financement des cours d’apprentissage du français coûte 42,9 millions d’euros.

L’aide juridictionnelle gratuite se montait à 300 millions d’euros en 2006 (environ 5 % du budget de la justice).
Devant les difficultés d’exécution des reconduites, la France privilégie aujourd’hui l’aide au retour volontaire. L’incitation financière au retour était autrefois peu attractive. Les barèmes d’aide ont été revus à la hausse le 1er janvier 2009 : prise en charge de l’acheminement des étrangers vers leur pays d’origine, versement d’une cagnotte de 3 500 euros pour un couple, 2 000 euros pour un adulte seul, 1 000 euros par enfant mineur jusqu’au troisième enfant et 500 euros pour chacun des enfants suivants. Les ressortissants ayant un projet d’entreprise peuvent également percevoir 7 000 euros pour le démarrage de leur activité.

On comprend que tout le monde veuille venir en France !

Il faut, comme l’affirme Claude Guéant, réduire l’immigration légale. Il faut, comme le déclare à juste titre Eric Ciotti, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes (cf. Le Parisien du 8 avril), que chaque pays puisse « choisir le nombre d’étrangers qu’il accueille sur son territoire, et non pas subir ce nombre ».
Et il faut fermer les innombrables robinets sociaux. Adoptons une politique migratoire semblable à celle du Canada où, pour s’y installer, il faut avoir un travail au préalable, où celui qui immigre ne peut compter que sur ses propres ressources.

Un étranger voulant s’établir en France devrait être motivé par ce qu’il va offrir à son pays d’accueil et non par ce qu’il va lui prendre.

Liberté Chérie


Le rapport de l’équipe de chercheurs de l’Université de Lille

Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française: ils reçoivent de l’Etat 47.9 milliards d’euros mais ils reversent 60.3.
Autant dire un solde positif de 12.4 milliards d’euros pour les finances publiques qui ne représente pourtant que la part monétaire de transfert bien plus importants.

Les 47.9 milliards d’euros qui coûte l’immigration au budget de l’Etat (2009) sont ventilés comme suit (en mld d’euros): retraites 16.3; aide au logement 2.5; RMI: 1.7; allocations chômage:5; allocations familiales: 6.7; prestations de santé: 11.5; éducation: 4.2.
De leur côté les immigrés reversent au budeget de l’Etat par leur travail des sommes beaucoup plus importantes: impôt sur le revenu: 3.4; impôt sur le patrimoine: 3.3; impôts et taxes à la consommation: 18.4; impôts locaux et autres: 2.6; contribution au remboursement à la dette sociale (CRDS) et Contribution sociale généralisée (CSG): 6.2; cotisations sociales: environ 26.4 milliars d’euros.

A ce solde positif de quelque 12.4 milliards d’euros, il faut ajouter d’autres revenus pas toujours monétaires mais d’une grande importance sociale et économique: les immigrés occupent l’immense majorité des emplois dont les français ne veulent pas et 90% des autoroutes ont été et sont construites et entretenues avec de la main-d’oeuvre étrangère.

Sans immigrés, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée.

La comptabilitée réalisée par les chercheurs de l’Université de Lille fait ressortir aussi des profonds changements sociaux. Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs: ils versent environ 18.4 euros à l’Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA.

Le professeur Xavier Chojnicki commente ces résultats en ces termes:
 » Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune.
Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont souvent au chômage. Mails ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants.
Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales qui paient les plus jeunes, parmi lesquel on trouve des gens très dynamiques. Nous assitons à l’émergence d’une petite classe moyenne issue de l’immigration »

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