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30 avril 2024

Le vin de La Gaude : une renommée oubliée

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On connait bien la Gaude et ses bigaradiers, mais peu de gens, sans doute, connaissent toute la richesse et l’histoire de ce très ancien vignoble, né avec la présence romaine et considéré comme un cru de référence en Provence au XIXème siècle.


la_gaude.jpg Le vin de La Gaude a été gouté des amateurs, chanté par les poètes et loué par les œnologues. Pour effacer cet oubli , une conférence sera donnée ce samedi 20 septembre, à 9 h dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, salle de La Coupole.

Catinat, Maréchal de France de Louis XIV, le considère « au dessus de tous les vins de France ». Les scientifiques, œnologues ou agronomes tels Muraire, Jules Guyot, De Lapparent, Ed. Zacharewicz, Jules Grec, Louis Belle, E.Garcin, Roos, Belleudy, Mlle. L Dupuy, Jean Arnaud, Raymond Brunet, et bien sûr E. Boniffacy ont publiés des études sérieuses sur les vins de La Gaude.

En 1781, M. Muraire dans son « Mémoire sur les espèces de raisins de Provence qui sont les plus propres à faire les vins de la qualité la meilleure », cite le vin de La Gaude comme référence dans ses études comparatives. M de Lapparent, professeur à la Faculté des sciences de Paris, ne signale dans les Alpes-Maritimes que deux territoires remarquables par leurs vignobles : Bellet et La Gaude. . Qualité due au sol caillouteux du Pliocène reposant sur des poudingues et aux cépages utilisés sur les deux terroirs.

Alors que dans les Alpes-Maritimes, la vigne ne concerne que 5 % des surfaces cultivées en ce début de XXème siècle, la production gaudoise couvre les deux tiers de la commune et contribue au tiers des recettes. Un cépage spécifique, la Panéa, contribue à une reconnaissance de qualité de tous les spécialistes.

Le Phyloxera n’a eu que peu de conséquences sur la production et les anciens crus ont pu être reconstitués sur plans américains. Le docteur Guyot lui a consacré une étude particulièrement importante en 1854, dans un rapport destiné au ministère de l’agriculture. Les inspecteurs de l’agriculture, de Jules Grec ou Louis Belle à Jean Arnaud l’ont maintes fois décrit dans leurs rapports.

Enfin, poètes et artistes l’ont célébré. Paul Arène parle dans Le canot des 6 capitaines « des éclairs du vin de La Gaude qui illuminent les cerveaux ». Dominique Durandy choisit de parler du vin de La Gaude « qui donne de la joie dans les cœurs les plus moroses »,dans un ouvrage rare illustré par E Lessieux et Gustav Adolph Mossa. Trachel peint les vignes du château de La Gaude. Cyril Connolly parle dans son ouvrage The rock pool des peintres Modigliani Soutine et Foujita, qui boivent de « l’excellent vin de La Gaude ». Prévert décrit à son tour le vignoble de Saint-Jeannet dans son poème Vignette pour les vignerons, illustré par Françoise Gillot, compagne de Picasso, qui a visité La Gaude.

Mais le vin est aussi un travail quotidien des gaudois avec tout un vocabulaire gavot et des proverbes autour du vin.

Alors pourquoi ce vignoble, référence viticole durant plusieurs siècles, a-t-il disparu ?
C’est cette histoire que vous racontera, Alex Benvenuto, d’une famille de viticulteurs gaudois, membre du comité de rédaction du magazine Lou Sourgentin et historien spécialiste de la civilisation de notre Comté, afin que vous puissiez dire avec Francis Gag en buvant votre vin : A qu noun plas lou vin, que Dieu li leva l’aiga

par Alex Benvenuto

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