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4 mai 2024

La manifestation pour « la paix » de ce samedi 4 novembre interdite à Nice

L’arrêt préfectoral portant sur le rassemblement du Collectif « pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens », incluant notamment le PCF06, est tombé, et il ne ravira pas toutes les parties. 

L’espoir était maigre, il est désormais annihilé, ou presque. Seul un recours au Tribunal Administratif pourra désormais changer la donne. Prévu ce samedi 4 novembre place Garibaldi à Nice, l’appel à manifester pour la paix, dont le Parti Communiste des Alpes-Maritimes a largement relayé l’information devra attendre.

Coup dur pour les organisateurs qui estiment d’un « autre temps » cette décision : « Nous trouvons scandaleux que le Préfet puisse interdire des manifestations pour la paix, on n’a jamais vu ça. Nous pensions être en démocratie. Certes, c’est monté jusqu’au Conseil d’État et la loi lui permet cela, mais ce sont clairement des pratiques d’un autre temps », commente Julien Picot, secrétaire départemental du PCF des Alpes-Maritimes. 

Des troubles à l’ordre public appréhendés

Suspecté par le Préfet des Alpes-Maritimes de potentiellement porter atteinte au respect de la dignité de la personne humaine et, ce faisant, à l’ordre public, le rassemblement intervient dans un contexte géopolitique particulièrement tendu. Il est craint d’autant plus que l’évolution de la situation avec en point d’orgue la contre-offensive sur la bande de Gaza est de nature à amplifier les contestations. D’aucuns parlent de manifestation pro-palestinienne, une maladresse selon Julien Picot : « Plus que cela, nous défendons l’autodétermination de tous les peuples colonisés, quels qu’ils soient à travers le monde. » 

L’arrêt considère, en outre, que cette manifestation s’inscrit dans un contexte de menace terroriste qui sollicite un niveau élevé des forces de sécurité intérieure pour garantir la protection des personnes et des biens contre les risques d’attentat. La montée de l’antisémitisme, qui s’est traduit par une augmentation des actes à caractère antisémite évalués au nombre de 857 par le ministère de l’Intérieur depuis l’attaque du 7 octobre dernier, est un facteur que Hugues Moutouh, le tout nouveau Préfet des Alpes-Maritimes, n’a pas manqué de rappeler. 

Pour les militants, l’optimisme reste de mise avec un recours qui ne devrait pas tarder à rendre son verdict. Affaire à suivre donc…

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