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9 mai 2024

Bras de fer entre le Préfet et les Sapeurs-Pompiers dans les Alpes-Maritimes

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Au delà du contenu de cette opposition entre le Préfet et le Syndicat des Sapeurs-Pompiers, ce qui frappe dans l’analyse, c’est la différence de comportement entre les deux parties en jeu.


pomp06.jpg D’un côté, il y a le légitime ou obligatoire (selon le Préfet) recours à une instance indépendante (le Tribunal Administratif) qui devra statuer quant aux raisons des uns et aux devoirs des autres. De l’autre, la demande prodictoire de ceux pour lesquels la raison ne peut qu’être la leur.

Malheureusement, le corporatisme est bien présent dans le tissu social. On a beau invoquer l’intérêt général : On est tous d’accord, à condition que cela corresponde avec nos propres intérêts. Sans parler des inextricables attaches avec le monde de la politique, qui, dans ce cas, sont plus qu’évidents.

Alors, pourquoi se surprendre si un syndicaliste déclare (même figurativement) la « guerre » au représentant de l’État ?

Et puis, finalement, est-ce un si grave « vulnus » d’attendre l’arbitrage du juge administratif (qui existe juste pour ces cas) pour savoir si on a raison, ou tort ?

Pour rappel des faits, à l’appel de la Fédération Autonome des sapeurs-pompiers, entre 200 et 300 pompiers ont défilé, hier, à l’ouest de Nice et bloqué, par la même, la circulation sur la Départementale 6007 en direction du centre administratif.

La manifestation trouve son origine dans le recours au Tribunal Administratif de la part de la Préfecture , que la loi rend responsable de la légalité des actes administratifs, après que le Conseil d’Administration du SDIS ait diminué les heures de travail des sapeurs-pompiers. Le préfet, de son côté, estime que cette décision fait que l’horaire de travail légal (1 607 heures) n’est pas respecté.

Le différend nait de la diverse estimation des journées de garde et de la durée de 24 heures dont 8 heures sont considérées de travail et 16 d’inaction. Ces dernières ne doivent donc pas être prises en compte comme travaillées mais, pour la préfecture, on doit trouver un ratio d’équivalence.

La position du syndicat de catégorie est, naturellement, opposée : « Si le préfet nous cherche, il va nous trouver. C’est la guerre », c’est la déclaration d’un langage truculent de André Goretti, président de la fédération autonome des sapeurs-pompiers.

La Préfet, dans un communiqué émis après voir reçu une délégation des protestataires, a voulu stigmatiser l’attitude de ceux-ci:  » Je n’ai pas déclaré la guerre et il n’y a pas de combat politique, ni de stratégie politico-politicienne ».

La demande des syndicats au Préfet de retirer le recours a été refusée.

Dans un tweet, le président du Conseil général et patron du SDIS 06, Eric Ciotti a fait part de son soutien aux pompiers « contre la politique du gouvernement à leur encontre ».

De même, Christian Estrosi a saisi par courrier le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve afin de l’alerter sur cette situation et demande au Préfet des Alpes-Maritimes de se désister du recours déposé devant le tribunal administratif.

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