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22 avril 2024

Bon palmarès pour Festival moyen

Cette année le Festival n’a pas mis en avant tel ou tel film , le jury avait donc les coudées franches . Et au final je trouve les choix de la Almodovar team plutôt pertinents.


La Palme d’or pour The square le film suédois de Ruben Östlund est judicieux car il récompense une oeuvre originale dans une sélection assez convenue. Drôle et iconoclaste ce film avait tout pour séduire le président du jury. Le politiquement correct suédois mais aussi plus largement celui de nos sociétés occidentales est joyeusement passé à la moulinette. Avec quelques futures scènes cultes à la clé: la journaliste culturelle qui ne comprend rien à l’art contemporain, le comédien simiesque qui disjoncte, l’enfant qui explose…
Le Grand Prix du jury ( en fait la médaille d’argent ) pour 120 battements par minute de Robert Campillo est logique pour une oeuvre double: documentaire vu de l’intérieur sur les années SIDA et déchirante histoire d’amour.
Le prix de la mise en scène (la médaille de bronze) pour Les proies de Sofia Coppola un des films que j’avais pointé sur ce blog ( avec d’ailleurs les deux précédents) est aussi logique.
La prestation de Diane Kruger ( également signalée en live sur ce blog) dans le film allemand Aus dem nichts en femme et mère de victimes d’attentat mérite le prix d’interprétation. Si Nicole Kidman fut omniprésente ( ce qui va justifier un prix spécial du jury) ces rôles étaient peu propices à la mettre en valeur. Par contre pour cause de pied cassé nous n’avons pas vu le film qui a permis à Joachim Phoenix d’être honoré.
En réalité le palmarès m’inspire seulement deux (petits) regrets :
• la sous représentation des deux superbes films russes avec un simple prix du jury pour Nelyubov ( Loveless, Faute d’amour) de Andey Zvyagintsev et rien du tout pour le flamboyant Krotkaya (Une femme douce) de Sergei Lotnitsa.
• le curieux prix du scénario pour Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos, film non dépourvu de qualité mais dont j’avais signalé ici même le scénario…bancal. Ce film d’angoisse fait disparaître tout suspens dans son premier tiers.
A l’année prochaine !

Patrick Mottard

Auteur/autrice

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