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3 octobre 2024

Un Français président de la FIH

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Nice-Premiere a rencontré Gérard Vincent durant le congrès de la FIH(Fédération Internationale des Hôpitaux). Il est le nouveau président de la FIH. Il est également Délégué Général de la Fédération Hospitalière de France. Il revient sur son élection et sur les priorités de la FIH.

Vincent Trinquat : Pouvez-nous nous expliquer ce qu’est exactement la FIH et en définir le rôle ?

Gérard Vincent : La FIH est une association internationale indépendante, composée de membres venus de 100 pays. On pourrait apparenter cette fédération à un club de responsables hospitaliers échangeant continuellement des idées dans le but d’améliorer l’accès à la santé sur tous les continents. Nous espérons faire comprendre que dans un pays en voie de développement à partir d’un hôpital bien structuré nous pouvons ramifier plein d’aides médicales et sanitaires. Un travail important est effectué pour former les médecins dans les pays en voie de développement mais il faut également former les gens qui gèrent les hôpitaux. La FIH ne représente pas les médecins mais les structures hospitalières. Un management efficace, et le système de santé sera efficace.

VT : Quelles sont les priorités du nouveau Président de la FIH ?

GV : Développer les échanges avec les pays en voie de développement. Mes prédécesseurs ont mis en place une stratégie précise. Moi je veux mettre en œuvre ce plan, former les gens pour qu’ils puissent gérer des structures hospitalières. Les objectifs à long terme et de tout le monde depuis longtemps sont l’accès aux soins pour chaque habitant de la planète et la lutte contre le sida. Pour cela nous collaborons avec des ONG (organisations non gouvernementales) et l’OMS (organisation mondiale de la santé). Ce congrès participe à ces objectifs pour échanger avec le maximum de pays. Ici, à Nice, des membres de 75 pays sont présents, c’est très bien. Et maintenant, même George W Bush semble se préoccuper de la santé dans les pays en voie de développement.

VT : Un Français à la tête d’une Fédération Internationale est suffisamment rare pour être souligné et apprécié. Quel est votre regard là-dessus ?

GV : Une satisfaction. Vous savez en France on fait preuve de morosité et on se plaint souvent mais au niveau mondial la France a une grande aura et notamment dans le domaine médical. La France est un exemple pour beaucoup de pays. Un français à la tête de la FIH c’est en fait reconnaître que la France est à la pointe dans le domaine de la santé.
Une anecdote qui le confirme : Nous devions désigner la ville qui organisera le prochain congrès de la FIH. Il y a eu un véritable combat. Les gouvernements se sont impliqués pour les candidatures. Finalement Séoul est sortie vainqueur. Pour ce congrès de Nice, pour définir la ville organisatrice, tout fut très simple. Il m’a suffi de lever la main. Les autres candidats se sont désistés. La France est un exemple et le choix d’organiser le congrès dans notre pays s’imposait.

VT : Justement, pourquoi ce congrès se déroule-t-il à Nice ?

GV : Nous voulions indiquer que la France ce n’était pas seulement Paris. Nous cherchions une ville attractive avec un aéroport international. Nice a également un CHU d’une grande qualité, très actif malgré la concurrence du privé. L’équipe dirigeante est dynamique et assume ses responsabilités. Nous avons eu raison de choisir Nice. Nous avons été très bien accueilli. On pouvait juste espérer un peu mieux du temps.

VT : C’est au Délégué Général de la Fédération Hospitalière de France que je m’adresse : Quel regard portez-vous sur les centres hospitaliers français ? Que pourrait-on améliorer ? Que réclamez-vous au gouvernement ?

GV : En France, nous sommes privilégiés. Tout le monde a accès au soin. Avec l’Allemagne, nous sommes le seul pays à ne pas avoir de liste d’attente. Comme je l’ai dit, la France est souvent citée en exemple. Cependant il existe un problème financier pour continuer à progresser. Il y a une insuffisance au niveau des crédits. Nous demandons une hausse du budget santé de 4,32% pour 2006. Le gouvernement trouve ce chiffre trop élevé. Nous sommes en plein débat avec lui.

VT : Les infections nosocomiales dans les hôpitaux nuisent à l’image des structures hospitalières qui sont pourtant les plus performantes au monde. Quelle est votre position sur ce problème ?

GV : On en parle surtout depuis qu’on communique les chiffres. Mais depuis que nous les communiquons, ce chiffre est en baisse. Nous avançons et comme dans beaucoup d’autres domaines, la France est à la pointe dans la lutte contre les infections nosocomiales. Les hôpitaux sont des lieux à haut risque puisque c’est le lieu où l’on trouve le plus de microbes. Le risque zéro n’existera pas. Communiquer ces chiffres relève d’un important effort de transparence de la part des hôpitaux.

lien complémentaire : https://www.fih2005.com

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