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3 mai 2024

Présidentielle 2007 : La France de l’après 22 avril

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sarko-royal-3-2.jpg On retrouve au deuxième tour les deux candidats des deux principaux partis avec un troisième homme qui jouera un rôle essentiel pour donner la victoire à l’un ou à l’autre comme en 1965 avec Jean Lecanuet, en 1974 avec Jacques Chaban-Delmas, en 1981 avec Georges Marchais (quatrième homme), en 1988 avec Raymond Barre, en 1995 avec Edouard Balladur. Ils ont tous permis un report favorable des voix au futur président. Cette année, les regards se tournent sur les 18% d’électeurs ayant voté pour le candidat UDF François Bayrou.

Qui sont-ils ? C’est la question essentielle de cet entre deux tours. Sont-ce des électeurs de la droite traditionnelle dont le profil de Nicolas Sarkozy inquiétait ? Sont-ce des électeurs traditionnellement à gauche ne retrouvant pas dans le programme de Ségolène Royal un sésame pour l’avenir ? Sont-ils définitivement Bayrouiste ? Il reste à savoir si les électeurs de François Bayrou anciennement à droite seront prêts à voter pour la candidate PS. Il en va de même pour le côté gauche du député du Béarn. Si c’est le cas il aura réussi son pari de faire tomber le clivage gauche-droite. Les sondages vont nous éclairer et le 6 mai les réponses précises interviendront.

En attendant, les deux candidats encore en course pour l’Elysée font des appels du pied flagrants à l’électorat du centre. Ségolène Royal s’est affichée avec Jacques Delors, le premier ministre idéal en plus jeune dont rêvait François Bayrou. Nicolas Sarkozy, après s’être efforcé de démontrer que le projet de Bayrou était une utopie, se déclare aujourd’hui favorable à un travail gouvernemental en commun entre les partis républicains de droite, du centre et de gauche… Curieux retournement de veste. Il y en aura d’autres d’ici le 6 mai. Tellement qu’on va rapidement oublier celui-là. On observe également des deux côtés la volonté d’attirer vers leur camp les proches de François Bayrou. Que va dire ce dernier ? S’il apporte son soutien à Ségolène Royal ce sera une mini-révolution représentant un nouvel équilibre des forces politiques. S’il s’oriente vers Nicolas Sarkozy, on dira : « Tout ça pour ça ? » Va-t-il prendre le risque de n’apporter son soutien à aucun des deux au risque de perdre l’essentiel de ses députés à l’Assemblée et d’être ainsi quasi inactif durant cinq ans et réduit à la même part incongrue qu’Olivier Besancenot ou Jean Marie Le Pen ? Suspens…

Depuis dimanche, dans les familles ou au travail, l’élection alimente les conversations tout comme sur les forums du net. En règle générale, le choix est déjà fait et c’est ce qui ressort des sondages où le taux d’indécis est très faible. Pour les Sarkophiles, on critique férocement l’intervention télévisée de Ségolène Royal dimanche soir (« trop crispée », « sans énergie ») en se demandant ce que ça donnera lors des grands rassemblements internationaux où elle devra porter la voix de la France. Pour les « Ségophiles », on se contente de faire circuler le manifeste rédigé par l’hebdomadaire « Marianne » intitulé « Le Vrai Sarkozy » (Marianne) dont la conclusion (« Nous voudrions simplement qu’on se souvienne plus tard – quitte, ensuite, à nous en demander compte – que nous avons écrit qu’il représente pour la conception que nous nous faisons de la démocratie et de la République un formidable danger ») révèle la tonalité de cet écrit.

Le débat d’ici le 6 mai se poursuivre, la course au Bayrou également. Il va être intéressant d’observer ce manège sans ménage en espérant qu’on ne tourne pas le citoyen en bourrique ! La France du 23 avril n’est pas différente de celle du 21 avril. Il y aura peut-être une autre France le 6 mai ou le 17 juin, date du second tour des législatives pouvant donner ou non une majorité au nouveau Président(e)… Affaires à suivre

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