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6 mai 2024

La lutte anti pass continue chaque samedi

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Une nouvelle manifestation contre le «pass sanitaire» a attiré la foule samedi après-midi. Elle était interdite au centre ville par le préfet, pour la quatrième semaine consécutive.


Cette interdiction a l’effet inverse, puisqu’elle mobilise les niçois qui veulent retrouver leur liberté.

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Le cortège a démarré de la place Garibaldi, comme d’habitude, pour se diriger vers l’avenue de la République. Il a ensuite fait demi tour et emprunté des rues adjacentes à l’avenue Jean Médecin, pour tenter d’y accéder malgré l’interdiction.
A chaque intersection avec cette avenue commerçante, les très nombreux gendarmes (environ vingt camions en tout) armés de casques, boucliers, matraques et gaz lacrymogène bloquaient l’accès. Les passants qui essayaient désespérément de faire leurs courses ont dû rebrousser chemin. S’ils tentaient de forcer le passage, ils étaient aspergés de gaz lacrymogène. Non seulement les manifestants ont été touchés, mais aussi un employé de Nicetoile.

Au niveau de l’avenue Thiers, la foule a finalement réussi à traverser l’avenue Jean Médecin, à rejoindre la gare Thiers, et à l’investir. Certains sont allés jusqu’à descendre sur les rails pour bloquer les trains.

Le chanteur engagé Francis Lalanne était de retour à Nice pour la troisième fois depuis un an. Il a revêtu son gilet jaune customisé pour l’occasion.

La foule a ensuite pris la direction de la Promenade des Anglais. Pendant ce temps, la Place Masséna était quadrillée aux abords des Galeries Lafayette, alors qu’aucun manifestant n’était à l’horizon.

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Le système de comptage par gommetes

Chaque semaine, plusieurs personnes distribuent des gommettes pour compter le nombre de participants. Samedi 16 octobre, 5674 gommettes ont été distribuées.
Marine s’occupe de cette tâche depuis trois semaines. Pour elle, ce système est fiable et fonctionne «très bien», au point que les habitués viennent chercher leur gommette. Elle fait attention à n’en donner qu’une par personne, «pour donner les vrais chiffres, ni minimisés ni gonflés».
Elle a constaté que la fréquentation était beaucoup plus importante entre juillet et août. Celle-ci a diminué depuis la fin du mois d’août, et «se maintient depuis, aux alentours de 8000-9000 manifestants».

Les manifestants ont la parole

Nice Premium était sur place, et quelques manifestants ont pu exprimer leur avis. Tous continueront de venir chaque samedi, jusqu’à ce que le pass disparaisse. L’une d’entre eux porte fièrement une pétition adressée au maire autour du cou.

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Les citoyens sont unanimes sur le fait que ce combat leur est bénéfique moralement. Ils rencontrent d’autres personnes, qui partagent leurs idées et leur point de vue. Le besoin d’être ensemble est indéniable dans cette union solidaire. Ils espèrent obtenir satisfaction. Le fait de marcher chaque semaine n’a peut-être pas suffit à faire reculer le gouvernement pour l’instant, mais la loi concernant l’obligation vaccinale pour tous n’a pas été votée au Sénat la semaine dernière.

Marine, qu’on a rencontré plus tôt, reste mobilisée : «on fera tout pour que cette aberration s’arrête, et surtout pour ne pas que l’obligation vaccinale se mette en place à un moment». «Des mouvements citoyens émergent partout. Certaines personnes ont beaucoup d’idées d’actions. Beaucoup de gens veulent faire des choses, donc je pense qu’elles vont être faites au moment voulu. Pour l’instant, on est ici ensemble et des petites actions se mettent en place, comme des pétitions, lettres, affiches.»

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Pour Catherine, le pass instauré par Macron reflète la «dictature». Le gouvernement utilise des méthodes comme «le mensonge, ou la manipulation».
Elle propose une idée d’action à mener pour aller plus loin. « Aller chercher des gens avec des tracts, comme un parti politique, car la notion de liberté doit réunir plus de monde. Cela les aménerait à discuter des problèmes graves, et peut-être venir aux manifestations. Peu de partis politiques nous soutiennent. »
«La liberté c’est la base d’une démocratie, et on ne doit pas utiliser de méthodes punitives. Surtout un vaccin, ce n’est pas rien.»

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Claire et Patrick viennent tous les samedis, depuis presque un an, lorsque le parti politique a commencé à organiser des actions. Claire est devenue Patriote car «c’était le premier et le seul parti à se rassembler.» Ecouter les discours de Florian Philippot (président du mouvement Les Patriotes) l’a confortée dans son engagement.
«Le pass est aberrant et contre nos libertés», pour Patrick. Claire poursuit : «c’est l’apartheid. On doit avoir la liberté vaccinale. Cette injection n’est pas un vaccin. Il faut comprendre que c’est extrêmement dangereux.»
Beaucoup de personnalités du monde médical, qui sont «en première ligne», ont écrit pour se révolter contre cette loi. Ce sont «des personnes compétentes, comme Didier Raoult (ou beaucoup d’autres)». «C’est important d’être nombreux à manifester pour les soutenir aussi.»
Patrick est même monté à Paris, participer à la manifestation qui était organisée aux Invalides début septembre, par Florian Philippot. «C’était impressionant le monde qu’il y avait, avec des drapeaux régionaux de tout le pays.» Il raconte comment cela s’est passé, sans aucun débordement.

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Christian a «peur de la foule», mais son engagement l’a poussé à venir. Il s’est rendu compte qu’il y a «un brassage culturel, d’âges, de professions, religions, et au niveau politique» et que les manifestants «partagent leur désaccord et leurs doutes. Il y a une telle censure, qu’on devient suspicieux sur tout. Si c’était clair, on pourrait en débattre. Puisqu’on ne peut pas, c’est une atteinte intellectuelle et éthique.»
Il est anti pass, car «c’est le choix de chacun de déterminer quelle est sa santé. C’est une démarche très infantilisante de la part de nos dirigeants, de considérer qu’ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous. C’est impensable.» Ce technicien au cinéma et à l’opéra doit payer trois tests par semaine pour travailler.

Il n’a jamais eu le Covid. Le technicien a pourtant été cas contact «au moins une quinzaine de fois». Il trouve cela «hallucinant, qu’en étant en bonne santé, il doit se vacciner pour protéger quelqu’un de vacciné et qui peut tout de même attraper le virus». «L’abbération intellectuelle est énorme».
Christian explique que «le gouvernement oblige les citoyens à se vacciner, avec un produit qui ne vaccine pas, qui n’immunise pas, et qui n’empêche pas d’être contagieux. En plus, les effets secondaires sont phénoménaux.» Le manifestant est allé sur le site internet officiel de l’agence de sécurité du médicament, en juillet. «Le rapport remis par Pfizer indiquait 761 morts en France, des conséquences du vaccin.» Pour lui, les dirigeants considèrent «que ce n’est rien, mais qu’il faut de suite enlever l’hydroxychloroquine de la vente s’il y a quelques effets indésirables.» Il ajoute qu’il est «interdit de dire que les effets secondaires sont dus au vaccin, mais plutôt que la raison est inconnue». «Il y a un tel acharnement à vouloir nous imposer une vérité, que cela en devient douteux.»
Macron aurait «gagné 2,4 millions des laboratoires Pfizer en 2007», lorsqu’il était leur conseiller financier. Il y a des «conflits d’intérêt» pour Christian.

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Les gilets jaunes ont rejoint le cortège. Francis trouve que le nombre de participants a augmenté, «à cause des tests payants» notamment. «La vérité arrivera, et la clarté va jaillir. Certaines personnes commencent à comprendre que ce vaccin est un abonnement, avec des rajouts de doses».

Grève de la faim des soignants

Tous les matins, Christian va voir les grévistes de la faim à l’abbaye Saint Pons, et «admire leur détermination». C’est «scandaleux que des personnes qui ont côtisé toute leur vie, rendu service, soient mis à pieds sans un centime, ni aucun dédommagement ou alternative.» Le fait que les médias n’en parlent pas est d’une «violence et sauvagerie extrême». M. Estrosi pensait que les manifestants étaient «sauvages» parce qu’ils étaient à proximité de son domicile. «Ces 351 soignants niçois sont ses citoyens», mais Christian regrette que le maire «n’ait pas un mot pour eux, alors qu’ils se retrouvent à la rue». Ces grévistes sont parents, dans une situation financière difficile.
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