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10 mai 2024

OGC Nice – Angers SCO (0-2) : Le relâchement, c’est maintenant

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Assurés du podium et trop peu concernés ce soir, les Aiglons ont subi un revers plus qu’évitable qui met fin à leur série d’invincibilité à domicile.


Un bloc puissant et des attaquants supersoniques. Angers possédait l’archétype de « l’adversaire piége » pour une Der’ à la maison. L’enjeu sportif étant limité, ce profil permit aux 32 246 spectateurs de se régaler et au jeu d’être enlevé.

Dans une ambiance merveilleuse, qui nous fait forcément penser que l’essentiel était ailleurs que sur le pré, les Aiglons furent fidèles à eux-mêmes. Privés de nombreux hommes forts, blessés (Ricardo, Eysseric, Le Bihan, Le Marchand, Obbadi, Cyprien, Plea…) ou suspendu (Dalbert), le 11 démarra en 4-2-3-1, Malang Sarr prenant la gauche de la défense, Vincent Marcel celle de la ligne de meneurs et Tassos Donis la droite.

Dans son schéma préférentiel de la deuxième moitié de saison, Nice s’assura la possession et tenta de déséquilibrer son adversaire par du jeu court puisant sa source dans l’axe du terrain. Le domaine des petits magiciens (Seri-Koziello) et du grand Younes (en 10), terre de tous les déséquilibres et de tous les dangers, agréable et anxiogène.

Très vite, donc, les Aiglons commencèrent à jouer. Très vite, le SCO s’amusa à les contrer. Venus avec l’envie de s’amuser et de défendre leur steak avec vigueur, les hommes de Stéphane Moulin se procurèrent une foule d’occasions lors du 1er acte. Pepe s’échappa d’entrée côté droit, rentra vers l’axe et enroula un ballon capté par Cardinale (3e). Martinez plaça une tête hors du cadre (7e), Souquet fit don de son corps pour sauver la patrie, en contrant du dos une frappe de Sunu (13e), seul au point de pénalty ; puis en se jetant devant Toko Ekambi (21e). Dangereux, Angers ouvrit finalement le score peu après la demi-heure, après avoir vendangé quelques supériorités numériques. Suite à un 1er essai infructueux – une tête captée par Cardi (19e), Cheick N’Doye profita d’un centre de Tait, consécutif à un superbe grand pont, pour ajuster le portier local (38e).

Cette énumération ne signifie point que les Aiglons évoluèrent avec les griffes coupées. Maîtres du ballon, ils offrirent tout de même quelques frissons à leurs amoureux, notamment pendant trois minutes fiévreuses. A la suite d’une superbe triangle Balotelli-Belhanda-Seri, Tassos Donis obtint un corner. Le meilleur joueur africain de la L1 s’approcha du cuir et fit monter la pression. Toujours inspiré – il déposa le ballon sur la tête de Mario, qui vit Michel s’envoler (27e). Sur le coup de pied de coin qui suivit, Donis profita d’un cafouillage pour déclencher dans la surface, mais N’Doye dévia. Seri joua le troisième essai à la Rémoise et, après un relais avec Belhanda, trouva la barre adverse.

Secouée mais toujours en vie, la bande à Dante regagna les vestiaires avec un avantage à refaire. Après deux coups de canon en 1ère période – à la suite d’une talonnade délicieuse de l’élégant Vincent Marcel et d’une merveille de Seri – Super Mario trouva les gants de Michel d’entrée de second acte (55e), dans un remake du mouvement ayant abouti à son but contre Lorient.

Sentant que le match commença à lui filer entre les doigts, le Gym se fit de plus en plus pressant au fil des minutes. Arnaud Souquet fut déséquilibré par Bamba dans un mouvement qui aurait pu aboutir à un pénalty (64′). Bis repetita à un quart d’heure du terme, quand Balotelli fut touché par Bérigaud dans la surface. M. Lesage oublia son sifflet dans la poche, mais les Aiglons poursuivirent leurs efforts.

Lucien Favre lança Walter et Srarfi à la place de Koziello et Marcel. Angers s’arc-bouta. Srarfi profita d’une corner de Seri prolongé par Souquet pour smasher le ballon dans le but visiteur dans les arrêts de jeu, mais la défense angevine dégagea sur sa ligne. Angers mit un terme au suspense sur l’action suivante, quand Toko Ekambi profita d’un corner pour doubler la mise (90+3e).

La fête fut contrariée par la résultat. Mais la fête fut tout de même magnifique avant, pendant et après les débats. Merci le Gym.

Et Merci les Niçois.

La stat’ : 23

Après 23 matchs sans défaite à l’Allianz Riviera, Nice est tombé, dimanche soir, face à Angers lors de la 37e et avant-dernière journée de Ligue 1 (0-2). La dernière défaite du Gym à domicile remontait au 26 février 2016, contre Bastia (0-2).

La réaction de Lucien Favre

« On est tombé sur une bonne équipe. Angers a fait tourner, mais il y avait Pepe et Bamba, ça veut tout dire. En première mi-temps, ils ont eu beaucoup plus d’occasions que nous. Il y a un vrai relâchement depuis la victoire contre Paris. Après la pause, c’était mieux, on aurait pu avoir un penalty. Cette défaite à domicile, ça devait arriver. Il nous manque trop de joueurs, aussi.

L’ovation en fin de match ? C’était sympa de voir le stade plein. Nos supporters ont toujours été là. Ils n’ont jamais lâché, même quand il y avait 15.000 personnes dans le stade. C’est un travail collectif qui nous a permis de faire cette saison magnifique. Mais ça ne tient à rien. Les rumeurs de départ, c’est le lot de tous les championnats. Je ne dirai rien de plus. La saison prochaine, il y aura deux tours, un seul si l’Ajax gagne la Ligue Europa, pour aller en Ligue des champions. C’est un gros programme ».

La réaction de Arnaud Souquet

« On est des compétiteurs, on est déçu, on aurait préféré finir avec une victoire et rester invaincu à domicile toute la saison. Mais on a réussi un Championnat exceptionnel, qui a commencé avec ce premier match (1-0 contre Rennes, 1er journée) et cet hommage (aux victimes de l’attentat du 14 juillet). Au final, on a vécu une super communion avec le public. Mais on aurait aimé bien finir, c’est dommage ».

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