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1 mai 2024

La peinture autrement dans les musées de la Côte d’Azur

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Cette exposition, présentée jusqu’au 7 novembre 2011, est organisée par le Grand Palais et les musées nationaux du XXème siècle des Alpes-Maritimes. Elle s’inscrit dans le cadre de la manifestation : L’Art contemporain et la Côte d’Azur – Un territoire pour l’expérimentation, 1951-2011


musees06-2.jpg A travers un panorama de soixante ans de création sur la Côte d’Azur, les musées nationaux des Alpes‑Maritimes (Léger à Biot, Chagall à Nice, Picasso à Vallauris), dédiés à trois grands peintres de l’art moderne, présentent les démarches d’artistes qui se sont attachés, à leur suite, à questionner le médium pictural.

Cette histoire de la peinture élaborée «autrement» rappelle qu’à l’époque contemporaine, la Côte d’Azur est toujours un formidable laboratoire qui ne cesse de produire et d’accueillir des artistes dans une dynamique exceptionnelle.

Au musée national Fernand Léger, se déploie le volet historique de cette exposition avec une vingtaine d’artistes emblématiques des années 60 et 70.

Au-delà des mouvements artistiques constitués comme l’Abstraction Lyrique, le Nouveau Réalisme, Supports/Surfaces ou le groupe 70, un même élan anime ces artistes qui questionnent les processus et les matériaux de la peinture.

Le musée national Marc Chagall donne à voir les démarches d’artistes qui, des années 80 jusqu’à aujourd’hui, ont choisi de faire de la peinture «autrement». Reprenant les questionnements des années 70, les générations suivantes continuent de se soucier de l’identité de ce médium et de ses limites.

Au musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, invitation est faite à Aïcha Hamu qui déploie dans l’espace de la chapelle, une installation de formes hybrides en cuir rouge qui tisse, selon la formule de l’artiste «du dessin partout et presque nulle part».

Liste des artistes présentés:

Musée national Fernand Léger, Biot

Marcel Alocco, Arman, Ben, Alberto Burri, Louis Cane, Louis Chacallis,
Max Charvolen, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Claude Gilli, Raymond Hains,
Hans Hartung, Vivien Isnard, Yves Klein, Serge Maccaferri, Robert Malaval,
Martin Miguel, Bernard Pagès, Patrick Saytour, André Valensi, Bernar Venet,
Claude Viallat.

Musée national Marc Chagall

Michel Blazy, Julien Bouillon, BP, Marc Chevalier, Dominique Figarella,
Patrick des Gachons, Jean-Baptiste Ganne, Sandra Lecoq, Pascal Pinaud,
Jérôme Robbe, Adrian Schiess, Cédric Teisseire, Wilson Trouvé.

Musée national Pablo Picasso, La Guerre et la Paix, Vallauris

Aïcha Hamu

Commissariat de l’exposition:

Maurice Fréchuret, Directeur des musées nationaux du XXème siècle des Alpes-Maritimes,
conservateur en chef du Patrimoine.

Ariane Coulondre, Conservateur au musée national Fernand Léger.

MAURICE FRÉCHURET présente cette exposition :

300 artistes, plus de 50 lieux disséminés dans tout le territoire, des dizaines de propositions et de partenariats : la grande manifestation L’Art contemporain et la Côte d’Azur est sur le point d’ouvrir.

Depuis plus de 3 ans, ceux qui l’ont conçue, ceux qui l’ont organisée, ceux qui l’ont rejointe travaillent à son succès et ont réuni tous les éléments pour qu’elle apparaisse aux yeux du plus grand nombre pour ce qu’elle est en réalité : un événement majeur dans l’histoire de la Côte d’Azur artistique. 60 ans de production vont ainsi être présentés durant plus de quatre mois dans les musées, centres d’art, galeries, espaces d’expositions d’une région fort riche de toutes ces structures.

Six décennies donc qui, à la suite de la période moderne et parfois en opposition aux propositions de cette dernière, tentent de trouver leur identité, de construire leur propre architecture.

Confrontés aux mutations considérables d’une histoire qui a failli engloutir l’humanité entière dans les projets de sinistres et meurtrières idéologies, sollicités par les élans prometteurs de la Reconstruction et, bientôt, par les appels exubérants de la société marchande, soumis, comme tout un chacun, aux transformations incessantes de cette dernière, les artistes, où qu’ils soient établis, construisent leurs œuvres en tenant compte d’un tel contexte ou en tentant de les en préserver.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les générations d’artistes qui se sont succédé sur la Côte d’Azur n’échappent pas à cette réalité. Ils durent ou doivent adapter leur réponse vis à vis d’elle.

De par sa situation géographique, la région fut un temps une zone de repli et de refuge mais le sentiment de quiétude qui semblait lui être associé finit par se dissiper sous les coups de butoir d’une histoire de plus en plus brutale.

Aujourd’hui, pour des raisons autres, elle est aussi un lieu traversé par de multiples déplacements – les traditionnels estivages saisonniers, bien sûr, mais aussi, et plus récemment, les migrations économiques ou politiques.

A ces données humaines s’ajoutent celles du spectacle marchand dont la Côte d’Azur est sans doute la vitrine la plus pimpante ou, selon la force critique du regard que l’on porte, la plus agressive.

Les images affluent qui font d’elle une région où, sous les feux du bonheur héliotrope, la vie se présente douce et facile, légère et tranquille.
Il est évidemment loisible de prouver que la réalité est autre et qu’elle ne colle pas forcément à ces lénifiants clichés.

De tout cela les œuvres des artistes parlent ou non selon le parti qui est pris, selon l’idée qu’ils ont de leur pratique. Les tenants d’un art purement auto-référentiel diront leur rejet de tout contenu autre que celui d’une mise à plat processuelle de la pratique artistique.

Ceux, défenseurs d’un art plus déterminé par les flux et reflux de la vie sociale ou politique, ne tairont pas leur volonté d’intervenir dans son déroulé.

L’exposition historique L’Art contemporain et la Côte d’Azur entend rendre compte, à travers les différents volets qui la composent, de ce qui, au plan artistique, constitue cette région.

La présence des artistes, très tôt venus, sur la Côte d’Azur n’est pas le moindre signe de la vitalité d’un territoire ouvert à tant d’expérimentations.
La création et l’ouverture de nombreux musées, fondations, centres d’art, écoles consécutives à leur présence confèrent à la région sa réputation de «grand atelier de création» évoquée à son propos par le grand historien de l’art André Chastel.

Que l’on songe à ce que, souvent hors de toute volonté politique déclarée, les artistes ont apporté à cette région.

Ainsi, aux seuls noms de Picasso, Matisse, Chagall, Léger, Goetz, Cocteau, Magnelli ou Hartung est associé un site de référence.

A ceux de Maeght, d’Honegger sont liées des collections exemplaires accessibles au public.

A ceux encore de certains amateurs d’art qui ont généreusement mis à disposition leur collections ou leurs ressources documentaires sont attachées des structures ouvertes aux étudiants et autres chercheurs.

Toutes ces initiatives – et la présence toujours aussi nombreuse et active des artistes qui y vivent, travaillent, et produisent – font de la Côte d’Azur un territoire d’exception, susceptible d’être étudié par les historiens de l’art.

Loin de toute quête bêtement identitaire ou régionaliste, les recherches qui ont été menées depuis l’adoption du projet ont pour seul objectif d’étudier les liens entre un territoire et les artistes qui y travaillent, de poser la question des éventuelles spécificités de ce qui s’y est fait ou continue de se faire ou encore de mettre en évidence ce qui, dans les propositions des artistes azuréens, fait écho avec la production artistique nationale et internationale.

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