Sentiment Océanique : un festival artistique et une plongée dans l’invisible

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Le jeudi 5 avril 2025 a débuté le Festival « Sentiment Océanique » à Nice, au Font du Mont Alban. Une immersion sensorielle et militante dans les profondeurs marines.

Du 5 au 8 juin, le Fort du Mont Alban accueille Sentiment Océanique, un festival artistique unique organisé par l’association COAL, à l’occasion de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3). L’objectif ? Sensibiliser le public aux grands enjeux écologiques à travers une approche sensible et immersive.

Spectacles, installations sonores, vidéos, lumière et présence du vivant : tout est conçu pour éveiller les consciences par l’émotion et l’émerveillement. Parmi les temps forts, l’exposition Lumière vivante offre une plongée rare dans le monde encore méconnu de la bioluminescence marine.

Une lumière qui émerge du noir

Dès l’entrée dans l’installation, le visiteur est plongé dans une obscurité totale. Seules apparaissent, comme par « magie », des lueurs diffusées par des photobactéries phosphorescentes, ces micro-organismes capables d’émettre de la lumière phosphorescente à plus de 2 000 mètres de profondeur. Pourquoi cette lumière ? Parce que elle a une manière de communication assez séduisante et unique. On ne peut pas la trouver dans toutes les mers et océans. Il est trouvable qu’à Puerto Rico et au Cambodge.

À l’intérieur du château il y a quatre chambres dans lesquels les citoyens ainsi que les touristes peuvent voir cette merveille. Plusieurs guides illuminent les gens sur ce phénomène. Une inscription en avance est demandé car les places sont limités. Dans une des chambres on peut voir des sculptures qui sont illuminés grâce a ces bactéries et chacun a sa propre signification. Un phénomène incroyable.
À l’extérieur, les visiteurs peuvent profiter des petites soirées au Bar à Science qui a une vue extraordinaire sur Jean-Cap Ferrat.

Inspirée par les recherches du scientifique Raphaël Dubois, cette expérience sensorielle brouille les frontières entre science et poésie. Elle nous rappelle que seuls 5 % des fonds marins ont été explorés à ce jour et que leur part de mystère est aussi ce qui les rend précieux.

Des artistes à l’écoute du vivant

Cinq artistes internationaux ont été réunis autour de cette exposition : Antoine Bertin, Cameron Gainer, Nadia Jeremie Brugiolo, Merad Coliac et Elvia Teotski. Tous travaillent avec le vivant, et questionnent notre rapport à l’océan à travers différents médiums.

L’artiste sonore Antoine Bertin, par exemple, capte les vibrations des profondeurs grâce à des capteurs ultra-sensibles installés dans un bâtiment inspiré de la forme des bancs de poissons. Une manière d’écouter sans déranger, de ressentir sans dominer.

Une urgence portée par l’émotion

Au-delà de la beauté des œuvres, le message porté par l’événement est clair : il y a urgence à protéger les océans. Présente sur place, la co-fondatrice de COAL , Lauranne Germon, a livré un appel fort :

« Il faut absolument et impérativement préserver ce que nous avons de plus précieux de plus nécessaire, de plus essentiel à la survie… notre survie tout simplement et de toute la beauté du monde qu’on a envie de continuer à avoir et à écouter. Il faut véritablement agir et de trouver des solutions qui sont très concretes… l’accord il est là, il y a plus qu’à signer. C’est des engagements qui doivent être pris là, aujourd’hui ou demain et qui auront des conséquences vraiment essentielles pour la survie de la bonne santé des océans et de notre santé aussi. « 

Le programme est à retrouver ici.

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