Nice va bien ouvrir sa première faculté de pharmacie à la rentrée 2025

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C’est officiel ! Après des années d’attente, l’Université Côte d’Azur lancera en septembre 2025 un département de pharmacie. Il s’agira du 25e en France. Cette création résulte d’un projet de longue haleine, porté par des élus, des professionnels de santé et des acteurs de l’enseignement supérieur. Elle répond à un besoin exprimé de longue date sur le territoire azuréen.

Nice comptera bientôt sa propre formation en pharmacie. À partir de la rentrée 2025, l’Université Côte d’Azur accueillera sa première promotion d’étudiants en pharmacie. Ce nouveau département, intégré au futur campus santé du quartier Saint-Jean d’Angely, complètera une offre universitaire déjà tournée vers les métiers de la santé.

Depuis 2020, élus locaux et professionnels du secteur se mobilisaient pour la création de cette formation. Le projet a traversé plusieurs phases d’incertitude. Des questions budgétaires, des lenteurs administratives et des évolutions politiques ont freiné son avancement. Mais le feu vert ministériel a finalement été obtenu.

Christian Estrosi, maire de Nice, se félicite de cette issue : « je me réjouis de voir enfin aboutir ce projet ambitieux pour lequel nous sommes mobilisés depuis des années (…) La création de ce département de pharmacie à Nice met fin à une incohérence sur le territoire national. »

Nice faisait figure d’exception parmi les grandes villes françaises. Aucune formation en pharmacie n’était proposée, malgré la présence d’un centre hospitalier universitaire et d’une faculté de médecine. Cette situation obligeait les étudiants à partir dans d’autres académies, notamment à Marseille.

Former localement pour répondre aux besoins

La création du département de pharmacie vise plusieurs objectifs. Il s’agit de répondre à une pénurie de pharmaciens dans le département, de renforcer l’attractivité de la formation locale et de soutenir les entreprises du secteur santé sur la Côte d’Azur.

Entre 2014 et 2024, le nombre de pharmacies dans les Alpes-Maritimes est passé de 464 à 424. Un recul qui reflète un manque de professionnels dans ce domaine. Pour Raphaël Gigliotti, président du syndicat des pharmaciens du département, cette ouverture est l’aboutissement d’un combat : « pour nous, c’est vraiment une bataille de cinq ans qui aboutit. C’est un dossier qu’on suit depuis 2020 avec la mairie, qui a tout de suite compris qu’il y avait un problème de démographie médicale et pharmaceutique. »

Le département accueillera 42 étudiants en première année. Les effectifs progresseront jusqu’à 70 ou 80 élèves d’ici 2028. Les premiers cours auront lieu sur plusieurs sites avant la finalisation du campus santé. La formation couvrira l’ensemble des filières : officine, hôpital, industrie, biologie et recherche.

Le modèle pédagogique s’annonce interprofessionnel et ancré dans les enjeux contemporains. Il inclura des méthodes actives, la simulation, l’immersion clinique et l’analyse de données de vie réelle. Le numérique et l’intelligence artificielle, via un lien avec le 3IA Côte d’Azur, seront également intégrés.

Richard Chemla, adjoint à la santé à la ville de Nice, avait plaidé dès le départ en faveur de ce projet : « on en a la capacité, on a les professeurs, on a les locaux. » Il estimait que seul manquait un accord définitif pour démarrer.

La Métropole Nice Côte d’Azur prévoit un apport financier pour soutenir le lancement de la formation. Le vote est attendu lors du prochain conseil municipal.

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