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25 avril 2024

Mobilisation du 28 mars à Nice : la colère gronde Emmanuel Macron

Eloïse Esmingeaud
Eloïse Esmingeaud
Journaliste pour Nice Premium depuis mars 2023

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Dixième journée de grève nationale. 15 000 opposants à la réforme des retraites, selon les syndicats, ont protesté dans les rues de Nice en ce mardi 28 mars au matin demandant un retrait du texte de loi.

« Le pays est fâché, Emmanuel Macron ! », exhorte la CGT 06, chauffant la foule de manifestants déterminés à faire entendre leur voix malgré l’adoption de la loi avec recours au 49-3 et le rejet de deux motions de censure. L’intersyndical dénonce un « entêtement incompréhensible » avant de réaffirmer que de nombreuses alternatives existent.

« Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme », affirme l’intersyndical, avant d’envoyer en l’air le paillassou représentant Emmanuel Macron. Le parvis de la gare Thiers grouille de drapeaux et pancartes, la mobilisation populaire ne s’étiole pas alors que le texte est actuellement examiné par le Conseil constitutionnel.

Acte 10 : Pacifistes, mais remontés

Le cortège s’élance de la gare de Nice-Ville en musique et sans heurts, envahit Jean-Médecin, la place Massena, le boulevard Jean-Jaurès, la place Garibaldi, direction le port. La colère se fait entendre dans les artères du centre-ville, elle s’amplifie. « On ajoute un sentiment de révolte (pacifiste) mais surtout de l’incompréhension », témoigne Leïla Khalifa, membre du bureau syndical de la CFDT ( Confédération française démocratique du travail) des services des Alpes-Maritimes.

« On reste très en colère par l’attitude du président de la République qui pour nous est totalement hors-sol, qui n’écoute pas ce que dit la rue », proteste Sylvie de la Fédération syndicale unitaire (FSU). L’institutrice attend « un geste fort du président » : recevoir les organisations syndicales et/ou mettre en place un référendum d’initiative citoyenne (RIC).

Acte 11 ?

Le mot d’ordre : amplifier le mouvement jusqu’à la victoire. « Il va céder, il n’a pas le choix, car nous ne céderons pas », assure avec optimisme, Mejdi coordinateur d’exploitation, syndiqué auprès de la FO (Force ouvrière). Gérard Ré, secrétaire générale de la CGT06, ajoute, serein : « On pense que le retrait est à portée de main. Le gouvernement est mal en point, on sait qu’on peut aller le chercher. »

Aucun prochain rendez-vous n’a pour le moment été annoncé par les syndicats des Alpes-Maritimes. Un appel à être toujours plus nombreux avait été lancé jeudi 23 mars, alors qu’avec 40 000 opposants (selon les syndicats) un record de mobilisation avait été atteint.

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