Le ministère de la Culture a officiellement classé la Villa Massena monument historique. Cette décision renforce la reconnaissance du patrimoine niçois et garantit une protection renforcée de ce lieu emblématique.
La Villa Massena est désormais classée au titre des monuments historiques. Ce classement, annoncé par la ministre de la Culture Rachida Dati, marque une nouvelle étape pour cette demeure construite entre 1898 et 1901 sur la Promenade des Anglais à Nice.
L’architecte danois Hans-Georg Tersling, figure importante de la Belle Époque, en est le concepteur. Commandée par Victor Masséna, duc de Rivoli et prince d’Essling, la villa s’inspire des modèles italiens avec ses loggias, ses galeries ouvertes sur le jardin, et ses vues sur la mer. Le jardin classé remarquable le mois dernier a été dessiné par Édouard André, paysagiste de renom.
Cédée à la ville de Nice en 1917, au cœur de la Première Guerre mondiale, la villa est devenue musée en 1921. Elle conserve aujourd’hui des collections liées à l’histoire niçoise du XIXe siècle à la Belle Époque.
Christian Estrosi, maire de Nice, salue cette reconnaissance : « cette reconnaissance, que nous attendions avec impatience, souligne l’importance de ce lieu emblématique dans l’histoire de notre ville. […] Elle constitue un lieu de mémoire essentiel, porteur d’une histoire précieuse qu’il nous appartient de préserver et de transmettre aux générations futures. »
Le classement permettra notamment de bénéficier d’un accompagnement de l’État pour d’éventuelles restaurations, et d’un accès facilité à des aides publiques.
Outre son rôle muséal, la Villa Massena accueille aussi des réceptions officielles. Son salon a vu passer des chefs d’État, des artistes, des historiens. Depuis 2016, son jardin abrite un mémorial en hommage aux 86 victimes de l’attentat du 14 juillet.
La villa reste aujourd’hui un lieu vivant. Elle incarne le lien entre passé et présent, entre mémoire privée et patrimoine commun. Elle est ouverte à tous, dans une ville qui continue de faire vivre son histoire.