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6 mai 2024

Good bye Britain ?

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Les britanniques ont porté leur choix sur le Brexit, préférant ce que Winston Churchill appelait « open-sea » (le grand large), à savoir, leur difformité par rapports aux projets et aux rêves européens auxquels ils croient – comme l’écrivait William Shakespeare dans Richard II – « En cette île de majesté, dans cette pierre précieuse enchâssée dans une mer argentée ».


Ils ont donc préféré (métaphoriquement), à la douce terre du Kent « Cool, calm and collect », la mer infinie « Rough, stormy and unruly » de la Land’s End de la Cornouaille .

Quelles seront les conséquences économiques et politiques du Brexit ?

En fait, il, il n’y aura ni le nirvana promis par les partisans du Leave, ni l’Armageddon craint par ceux du Remain.

Ce qui est certain, c’est qu’ un vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ouvrira immédiatement une période d’incertitude financière, politique et commerciale pour l’économie britannique quant à ses futures relations avec l’Europe.

D’abord, la livre sterling devrait être chahutée sur les marchés des changes et connaître une dépréciation importante, face à laquelle “la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne ont déjà annoncé qu’elles donneront aux banques britanniques tout l’argent dont elles ont besoin, le temps que la tempête se calme, pour pouvoir fonctionner.

Du point de vue politique, nous serions face à un “imbroglio dont il est impossible de prédire l’issue, car le Premier ministre David Cameron a annoncé sa démission: qui sera poste pour faire jouer l’article 50 du traité sur l’Union européenne qui engage le retrait d’un pays ?

Plusieurs possibilités s’ouvrent pour les futures relations avec l’Europe : Le Royaume-Uni pourrait intégrer l’Espace économique européen, ce qui ne provoquerait pas de grands changements :

Il y aurait alors libre circulation des biens, des services et des capitaux et les institutions financières installées à Londres pourraient continuer à bénéficier du ‘passeport européen’, c’est-à-dire de la possibilité de commercialiser leurs produits financiers dans l’ensemble de la zone, avec des coûts douaniers un peu plus élevés.

Si le Royaume-Uni voulait continuer à participer à des programmes européens comme Erasmus (échanges d’étudiants), Galileo (GPS européen) ou autres, “il devrait y contribuer budgétairement”, comme le fait la Norvège, ce qui limiterait fortement la baisse de sa participation au budget européen.

D’autres formules sont possibles, d’un ensemble d’accord bilatéraux (comme avec la Suisse), à un’ union douanière (comme avec la Turquie), d’un accord de libre-échange (comme avec le Canada) à l’application des règles générales de l’OMC. Dans ce dernier cas, le business se traduirait par des fuites d’entreprises et de moindres investissements.

La seule à tirer son épingle du jeu serait la City, car elle dispose d’un système juridique favorable aux créanciers, de la langue anglaise, d’un environnement réglementaire accommodant, d’une expertise forte, des infrastructures de marché capables de traiter d’importants volumes financiers et un réseau de paradis fiscaux.

Au niveau politique , le Brexit mettra en position de pouvoir la partie la plus extrême et la plus raciste de la classe politique. Nul doute que les autres partis européens de ce genre en sortiront plus forts à court terme,

Marine Le Pen a déjà déclaré que si elle sera élue présidente de la République en 2017, elle organisera un référendum pour la sortie de la France de l’UE.

En effet, pour ses critiques, l’Europe d’aujourd’hui, c’est une zone qui prône l’austérité permanente, qui obéit aux ordres des lobbys du privé, un désert numérique, une zone qui n’engage pas franchement sa transition écologique, qui accepte des paradis fiscaux en son sein, un nain politique, technocratique, une zone qui transforme la Méditerranée en fosse commune.

Enfin, le Brexit est le révélateur d’une Europe confrontés à une montée des populismes et des nationalismes

Il faudra un sursaut pour que l’Europe attire, séduise et mobilise les énergies positives pour relancer son « union ».

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