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3 mai 2024

Festival de Cannes : un dimanche (presque) ordinaire sur la Croisette

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cannice_019.jpgpub.jpg 60ème édition et pas une ride. Année après année, cure de jouvence après cure de jouvence, le Festival de Cannes a toujours incarné la nouveauté et l’actualité sans jamais paraître démodé et c’est un doux euphémisme. La croisette vit au rythme des buzz (rumeurs) qui alimentent les conversations et créent l’agitation. Samedi, le buzz s’est avéré exact. Toute la journée, le bruit s’est répandu, affirmant que U2 viendrait gratouiller leurs instruments et effectuer quelques vocalises sur les marches. La nuit était tombée lorsque Bono, The Edge ont enflammé l’espace de deux chansons la Croisette. Dimanche, le buzz annonçait la venue du nouveau Président de la République Nicolas Sarkozy. On attend encore le chef de l’Etat qui a préféré rester au Fort de Brégançon ! Il n’a pas enchaîné le tapis rouge du Palais de l’Elysée avec celui de Cannes. Partie remise. Christine Albanelle, nouveau ministre de la Culture et de la Communication, a représenté le gouvernement, discrètement accompagnée par Christian Estrosi, Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes. Elle a lu un message du Président de la République dans la soirée pour rappeler son attachement au septième art.

Les (vraies) stars, celles du grand écran, ont célébré les 60 ans du Festival. Les flashes ont crépité. Les fans ont bercé dans l’hystérie à l’ouverture des portières de chacune des limousines. Gérard Depardieu, Alain Delon, Lambert Wilson, Alain Chabat, pour les vedettes nationales, Michaël Moore, Pedro Almodovar, Roman Polanski, Faye Dunaway pour les vedettes internationales se sont additionnées dans une liste non exhaustive de stars. Les badauds ont tenté d’apercevoir entre deux palmiers une robe de soirée ou un costard, ont tendu leurs bras prolongés d’un appareil photo pour justifier d’un cliché leur présence au rendez-vous incontournable des cinéphiles.

cannice_021.jpgpublier.jpg Dans l’après midi, les mêmes badauds étaient abeilles. Ils s’agglutinaient aux barrières des luxueux hôtels pour deviner la silhouette d’une star. Au Martinez, certains ont pu voir Jean Dujardin qui a eu l’amabilité de venir signer quelques autographes. Ludivine Sagnier s’est elle aussi prêtée à ce petit jeu dont les gagnants restent les heureux fans anonymes. D’autres ont pu croiser Pierre Mathieu, animateur du Morning de M6, se baladant incognito en bord de mer et s’invitant au comptoir des plages privées. Des chanceux, se trouvant au bon endroit au bon moment, se sont satisfaits d’approcher Colin Firth, donnant notamment la réplique à Renée Zellweger dans « Le journal de Bridget Jones » mais aussi dans Love Actually, Shakespeare in Love… Rupert Everett, autre célèbre acteur d’outre manche accompagnait Colin Firth dans ce dimanche après midi Cannois.

Et puis, non loin des marches, dans les interminables files d’attente, on retrouve, et c’est avant tout leur festival, beaucoup de vrais cinéphiles, venus de Bretagne ou de Picardie, capables de voir quatre ou cinq films dans la journée, de citer tous le curriculum vitae de n’importe quel acteur, ignorant tous les côtés people du cinéma, préférant les articles et critiques aux photos volées d’actrices et acteurs. Ils appartiennent à des associations, gèrent des petites salles, ont fait de gros sacrifices pour se payer quelques jours sur la Côte d’Azur loin des grands hôtels, choisissant, faute de moyens, de dormir dans des campings. C’est avant tout ça le Festival de Cannes.


En vrac, sur la croisette :

Nice Premium a croisé des imitations de Paris Hilton, blondes platine avec ou sans plastoche à l’opposé du look platoche.

On a croisé une star interrogée par les deux préservatifs devant le Carlton. Malgré quelques réflexions, on ne sait toujours qui était-ce. Tout comme les badauds autour.

On a croisé la famille simpson, affronté la bande annonce des Transformers, détesté les affiches de films « de série B » sur les murs des palaces.

On a croisé Karl Zéro et vu le prix de la même bouteille d’eau augmenter en parcourant la croisette.

On a croisé des Hummers Limousines distribuant des pass. Très jolis ces bolides! On s’amuse à imaginer le même véhicule au logo de Nice-Premium circulant sur la Promenade des Anglais. Dommage que le parking de la rédaction soit trop étroit!

On a croisé des Raëliens tractant, en plein mercato à la recherche de recrue printanière pour augmenter leur effectif pour la saison prochaine. Carton rouge.

On n’a pas croisé le Lady Moura, le grand Yacht d’un milliardaire saoudien échoué en baie de Cannes pour avoir trop voulu s’approcher du rivage. Il est reparti dans la péninsule ibérique afin d’y être réparé.

On a croisé un nombre important de caméras beaucoup plus volumineuses que la notre. Les équipes de reportage étaient à la pêche d’images symbolisant Cannes : de belles blondes ou brunes, des personnages aux accoutrements décalées, des artistes de rue. La qualité des reportages est-elle proportionnelle au volume du matériel ?

On n’a pas croisé Angélina Jolie. On l’a loupée d’un jour!

On a croisé le regard de Frédéric Mitterrand, speaker officiel de la montée des marches, lui tout en haut, nous tout en bas.

On n’a pas croisé le fer.

On a croisé les doigts pour être un jour accrédités.

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