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4 mai 2024

Festival de Cannes: « Chacun son cinéma », 60ans de cinéma au 60ème festival de Cannes…en smoking.

festival_de_cannes_noir.gifCe dimanche était presque ordinaire sur la croisette et les stars bien présentes. Mais la température n’a pas baissé le soir, lors de la projection de « Chacun son cinéma ». Seule obligation, porter smoking et noeud papillon pour accéder au Grand Théâtre Lumière, la salle mythique du festival de Cannes. Votre serviteur somptueusement accompagné a monté pour vous les marches du tapis rouge.

La foule se presse à l’entrée et certains, malgré le sézame, ne peuvent rentrer, “désolé Monsieur il faut un smoking”. Un stand noeud papillon s’est installé à quelques mètres, pour permettre aux retardataires de visser autour du cou ce petit insecte volant. Les marches sont en vues et les flash crépitent. cin_E9_clap.jpgHélas, ce ne sont pas ceux des photographes officiels présents des deux côtés du parvis. Pas de stars, pas de caméras, la séance de 22h30 est plus calme, mais garde tout son charme. Les flashs qui crépitent sont donc ceux des invités qui immortalisent ce moment devant les gardes en uniformes.

L’immense salle du Grand Théâtre Lumière ouvre ses portes. Les invités se calent dans les strapontins et agripent les accoudoirs…moteur, ça tourne !
Humouristique pour la plupart, engagés pour d’autres, ils révèlent la patte de leurs créateurs dès les premières secondes. Trois minutes trop courtes, mais trois minutes qui nous plongent dans l’esprit de leurs auteurs et dans l’histoire du cinéma. Plusieurs courts ont marqué les esprits et dès le deuxième court métrage, les artistes rentrent en scène. « One fine day » de Takeshi Kitano ou l’histoire d’un fermier à la recherche d’action dans un cinéma perdu dans la nature. Le pauvre homme devra prendre son mal en patience pour pouvoir visionner son film en entier. Tous les court (ou presque) sont applaudis et la palme revient à l’aplaudimètre au court métrage de Walter Salles « A 8944km de Cannes ». Deux brésiliens s’interrogent sur le contenu du film « Les 400 coups »:

  • « C’est un porno?
  • Mais non un film fraçais ! »

La dispute commence rythmé par des symbales. La joute verbale commence et s’accélère. Magnifique prestation des acteurs et traduction parfaite. « The lady bug » de Jane Campion résume quant à lui ces courts métrages inclassables. Une petite guêpe humain, danse et s’agite devant un écran de cinéma. La créature finira écrasée. Métaphore de la censure qu’a connu et connaît encore le cinéma? On peut donc penser que plusieurs de ces courts expriment peut-être autre chose, comme « Le Dibbouk de Haïfa ». DSCF3898_copie-2.jpgLe cinéma fait voyager l’esprit, mais les bombes n’épargnent pas les personnes quel que soit le lieu, pas même les salles de cinéma… Impression bizarre après quelques courts métrages lorsque des détonations retentissent dehors. A Cannes, les feux d’artifices retentissent à l’extérieur de la salle, à Haïfa, les bombes tombent. Le cinéma n’est donc pas que strass et paillettes, mais c’est surtout l’expressions d’idées, de points de vues, d’univers. Le cinéma est le voyage de l’esprit et Cannes nous permet de le fêter.
Outre cet engagement et cet humour, d’autres courts métrages sont un magnifique salut. Orgueilleux diront certains, personnages incroyablement humains bercés toutes leurs vie par le charme de ces pellicules. Lelouch et Chahine nous montrent ainsi une partie de leurs vies, de leurs passions et de leurs peurs.

Des centaines de lignes pourraient encore être écrites, mais la lumière se rallume, le voyage se termine, les abeilles remettent leurs smoking et sortent en bon ordre. On nous invite à sortir. Au revoir Claude, Wong, Youssef, David, Hou, Roman, Zhang, Takeshi…et merci !

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