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27 juillet 2024

Des fêtes pas à la fête pour l’hôtellerie niçoise

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Cette fin d’année est l’occasion d’un premier bilan, de traditionnels voeux et remerciements dans le monde l’hôtellerie locale.

Cette année 2005 aura été en très légère progression par rapport à 2004 surtout sur les deux derniers trimestres, le début de l’année ayant été assez médiocre dans l’ensemble. Elle s’achève par un réveillon mi figue mi raisin avec une absence notable de la clientèle italienne traditionnelle probablement informée des vols à la portière dont beaucoup de transalpins ont été victimes ces derniers temps à Nice.

Sous l’impulsion du Préfet des Alpes-Martimes, la Police et la Gendarmerie nationales ont pris des dispositions qui ont été efficaces mais la presse italienne avait déjà relaté les faits dans de nombreux quotidien nationaux.

A cet effet, nous avons demandé à Michel Tshann, Président des hôteliers de la Côte quel était son sentiment sur cette année passée et celles à venir.

tshannbann.jpg Interview Michel Tshann
Président du syndicat des hôteliers.

Nice Première : Comment se sont déroulées ces fêtes pour les hôteliers de la Côte d’Azur ?

Michel Tshann : Elles se sont bien déroulées: nos clients étaient satisfaits, la météo était bonne et la fête forte; mais par contre nous avions moins de clients et les hotels loin d’être complets, ce qui est toujours décevant, et pèse sur les résultats économiques et sur l’emploi

NP : A votre avis, pourquoi les transalpins ont boudé la Côte cette année ?

MT : Beaucoup de raisons: difficultés économique en Italie, forte concurrence d autres destinations où la main d’oeuvre est moins chère: Egypte, Tunisie, Tchèquie, Hongrie, Croatie, etc

Mais deux principales raisons sont :

  • la mauvaise image de Nice en termes de sécurité: les nombreux vols à la portière ont donné une image désastreuse abondamment relayée par les medias italiens; malgré les efforts de la Préfecture cette image est restée.

  • la baisse des moyens de promotion de l’office du tourisme de Nice: sa subvention a baissé et les professionnels du tourisme italiens (tour operateurs, autocaristes, etc) n’ont pas été suffisamment démarchés.

Nous avions essayé de trouver d’autres marchés pour ce réveillon, notamment au Royaume Uni et au Japon, mais les évènements de novembre en France ont dissuadé ces clients potentiels de venir en France

NP : Quels sont vos vœux et espoirs pour cette nouvelle année ?

MT : D’abord que nos clients soient heureux et en sécurité; 2006 aurait du bien débuter par la baisse de la tva sur la restauration: si nous avions pu baisser les prix des réveillons de 10% nous aurions probablement eu plus de clients.

Au delà, 2006 voit un retour important des congrès à Nice grâce à Acropolis et cela est primordial surtout pour l’hotellerie haut de gamme; les hôtels ont fait et continuent à faire beaucoup de rénovations et cela nous permet d’affronter la concurrence la tête haute
Plus concrètement, un Riviera convention bureau permettrait à la cote d azur d’être unie.

Les nombreux découpages administratifs: commune, agglomèration, département, région, etc ont peu de sens en matière touristique; nos clients connaissent la Côte d’ Azur, en gros le département, avec des quartiers qui s’appellent Antibes, Cannes, Menton, Nice. La promotion doit donc être coordonnée et sans doublons, ce n’est hélas pas souvent le cas

Autres voeux à plus long terme: la LGV arrivant à Nice, et la solution dite longue du contournement auto routier de Nice

NP : A votre avis, quels sont les progrès à faire dans notre région concernant l’hôtellerie et ses services ?

MT : Il y a toujours des progrès: nos concurrents sont actifs, bénéficient d’une main d’oeuvre moins chère par les salaires et surtout par les charges sociales.

L’hôtellerie change beaucoup en ce moment notamment par le départ d’hôteliers d’une soixantaine d’années remplacés par de plus jeunes souvent extèrieurs au département qui amènent de nouvelles idées.

Mais les hôteliers ne peuvent tout faire: le touriste perçoit une destination, et celà comprend tous les services: taxis, restauration, boutiques, etc; il faut que les commerces à vocation touristique soient ouverts les dimanches et jours de fêtes, il faut que l’évènementiel important de la côte soit coordonné et mis en valeur

NP : Revenons sur la fameuse TVA à 5,5 %, d’après-vous sera-t-elle un jour en vigueur et pourquoi le projet a capoté en fin d’année dernière ?

MT : Officiellement du fait de l’hostilité allemande, mais nos gouvernants étaient probablement bien contents de faire porter le chapeau à un autre !

Ces mêmes gouvernants qui prétendent être de grands connaisseurs de la diplomatie auraient pu s’en souvenir avant de promettre cette baisse de la tva: nous sommes au 21ème siècle, les électeurs ne se laissent plus gruger comme dans le passé.

En tous cas si cette baisse n’est pas effective, il faudrait que la restauration à emporter soit relevée au même niveau que la restauration “normale” qui elle crée plus d’emplois et ne pollue pas les environs avec les emballages des repas à emporter

Nous verrons le 24 janvier, mais vu l état des finances de la France……..

NP : Beaucoup de touristes trouvent la Côte d’Azur horriblement chère, que leur répondriez-vous ?

MT : Oui et non: nous sommes plus chers, et le serons toujours que la Turquie ou la Tunisie à nouveau pour des questions de charges sociales…et de tva !

Par contre nous sommes beaucoup moins chers que Londres, Milan, Paris, voire Moscou !

NP : Votre avis sur la taxe appliquée aux billets d’avion ?

MT : C’est une ineptie du reste vidée de son sens: pourquoi taxer les voyages, pourquoi pas les sms, les disques, l’essence, etc…

Elle a été vidée de son sens: 1 euro sur les billets intérieurs: la collecte de la taxe coûtera plus cher que son profit.

Mais surtout que verront les africains de cet argent ? il sera probablement dilapidé par les intermèdiaires divers et variés avant d’y arriver.

Dans les facultés de la République on enseigne aux étudiants le principe de l’universalité budgètaire: nos dirigeants n’ont pas du l’apprendre ou plutôt cherchent des rustines !

Très bonne année à vous…et à vos internautes

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